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Actualités - CHRONOLOGIE

MOMENTS INSOLITES - Noha Baz Manasterski : « La graphologie, c’est la psychanalyse du pauvre ! » L’écriture, un livre ouvert

C’est dans le cadre de la deuxième édition du Festival de la chance qui s’est tenu au BIEL, du 26 mai au 4 juin, que les curieux ont découvert à la fois la science de la graphologie et le talent de Noha Baz Manasterski, de passage au Liban pour l’occasion. Intéressés et intrigués par la puissance révélatrice de l’écriture, et dans le but de mieux se connaître, il suffit de griffonner quelques lignes pour découvrir avec elle des aspects de la graphologie et de son propre caractère, encore méconnus… Présente au Festival de la chance en même temps que de grands spécialistes de la voyance, et sans doute à cause d’un risque de confusion, Noha Baz Manasterski tient d’emblée à préciser : « La graphologie est une science extrêmement précise qui n’a rien de subjectif, d’occulte, de divinatoire ou d’imaginaire. Elle n’a ni pour fonction ni pour objectif de prévoir l’avenir, mais se contente d’analyser la personnalité du scripteur. » Pour le faire avec le professionnalisme requis, exit l’intuition, car de longues études sont nécessaires. Noha a étudié durant trois ans pour décrocher son diplôme, avant de se spécialiser durant de nombreuses années. Elle participe jusqu’à aujourd’hui à des ateliers animés par de grands graphologues, en France où elle réside. « La graphologie est la psychologie du geste et du mouvement. Elle révèle à la personne qui elle est, non pas comment elle est. Elle relève bien plus du psychanalytique que du comportemental. » Incontournable et infaillible, elle est à présent classée comme science annexe de la psychologie. Dans une société exigeante, en quête du meilleur et du plus juste, les parents l’utilisent pour mieux connaître et comprendre leurs enfants. Les adolescents y ont recours pour choisir un métier qui soit en harmonie avec ce qu’ils sont, et les chefs d’entreprise pour recruter leur personnel. « Car, rappelle Noha Baz Manasterski, “un employé mal dans sa place est un employé mal dans sa peau ”. » Mode d’emploi Passionnée par cette technique dont elle refuse de faire un simple métier, « ajouté à une subtilité et une finesse d’analyse, il faut aussi un sens humain et un amour de l’autre, » la graphologue en parle avec une générosité qui semble la caractériser. « Tout passe par l’écriture. C’est un miroir de l’âme. Pendant les dix premières minutes, lorsque je suis en face d’un texte, dont je ne lis même pas le sens, je ne sais pas ce que je vais trouver. Je regarde le trait, fin, grêle ou épais, la coulée d’encre, la pression, la vitesse, l’espace, la dimension, le mouvement de l’écriture, l’élan, le bégaiement... ». Et elle détecte, ainsi, les traits de caractère, les conflits intérieurs, les forces, les failles, la violence, si elle existe, l’anorexie, la boulimie, la dépendance ainsi que les troubles de la personnalité. « Les mots pour le dire sont essentiels. Lorsque cela est nécessaire, nous conseillons à la personne de consulter un psychiatre. » Ces écritures spontanées ont une vie, une identité, une forme, un fond. « Il y a des écritures masques, immobiles, figées, structurées, rigides, des écritures affectives, cérébrales. » Outre la manière de tracer la lettre et le mot, l’occupation de la page est révélatrice, de même que la signature. « Souvent, on y retrouve la vraie personnalité de l’individu, ou ce qu’il rêverait d’être. » Et de rajouter « l’écriture est l’image du scripteur. » Pour mener à bien cette entrevue, transformons-nous en scripteur. Une séance de graphologie Dans ce tête-à-tête avec la graphologue, nous tendons à la spécialiste quelques lignes écrites d’une main spontanée. Un texte recopié d’un livre... Manasterski, le prend, l’étudie pendant une trentaine de minutes, avant d’en dégager une synthèse. L’attente semble longue, l’impatience grandit. « Nous appelons ces courtes séances un “flash”. Ce dernier permet de définir les grands axes de la personnalité. Certaines personnalités ou conflits plus complexes ont besoin de plusieurs heures de travail. Quatre jours me suffisent pour analyser les volets intellect, comportement et activité. » L’analyse s’achève par un portrait détaillé rédigé par elle. Lorsqu’elle vous remet le document précieux, prenez le temps de le lire et de le relire, non pas comme un examen réussi ou raté, mais comme des vérités dites avec beaucoup de psychologie, qui, tour à tour flattent, rassurent, inquiètent, et interpellent.« L’écriture ne ment pas et la page, c’est la vie, » conclut-elle, avant de laisser le « scripteur » devant une page truffée de vérités qui ne regardent que lui. Carla HENOUD
C’est dans le cadre de la deuxième édition du Festival de la chance qui s’est tenu au BIEL, du 26 mai au 4 juin, que les curieux ont découvert à la fois la science de la graphologie et le talent de Noha Baz Manasterski, de passage au Liban pour l’occasion. Intéressés et intrigués par la puissance révélatrice de l’écriture, et dans le but de mieux se connaître, il...