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Actualités - OPINION

Place de la Liberté, les pierres restent les seuls témoins pour raviver les mémoires

En visitant récemment la place des Martyrs qui a été au centre de l’action menée lors des événements qui ont marqué l’année 2005, j’ai senti un vide humain accablant. Les jeunes, les adultes, les vieillards et, d’une manière générale, les Libanais qui se sont exprimés d’une manière démocratique lors de la révolution du Cèdre ont déserté les lieux de la place de la Liberté en laissant derrière eux des traces, des signes de l’« Indépendance 2005 ». Désormais, les pierres et les murs sont les seuls témoins qui permettent de raviver les mémoires et de livrer des indices sur la réalité de l’ « Indépendance 2005 ». En faisant le bilan des événements en question, une scène onirique m’a envahi l’esprit. J’ai vu ainsi le « malheur » se personnifier en un démon qui a jeté son dévolu sur le Liban. Il s’est engouffré dans cette terre saine pour courtiser sa bien-aimée « malédiction » qui se balade dans les rues et les places publiques de ce pays. La donne politique libanaise basée sur la division et les conflits a fourni une matière première consistante au « malheur » pour répondre aux faveurs de sa « bien-aimée ». Le « malheur » bénéficie énormément de ce jeu maléfique. Il fonde ainsi ses espoirs sur une dégradation de la vie politique interne pour frapper d’une main de fer et livrer le pays à sa « fille » préférée, « la guerre ». La question qui se pose est de savoir si ce malheur atteindra ou non son but. La réponse est marquée d’ambiguïté et d’incertitude. Si on feuillette des pages d’histoire, on s’éloigne de l’optimisme souhaité. Mais en dépit de tous les accrocs, l’espoir persiste, d’autant que le sens de la dignité nationale revit de plus belle après avoir été bafoué à tort et à travers. Cette dignité nouvellement née va-t-elle vaincre ? Il est vrai que le destin des petits États est dépendant des grands. Nous, Libanais, avons vécu l’angoisse et l’amertume. Nous n’acceptons plus d’être victimes du chantage des Grands. Il est grand temps pour nos « leaders » politiques d’apprendre des erreurs et des expériences passées. Nous, Libanais, particulièrement les jeunes, nous ne vous autorisons plus à avancer timidement en faisant preuve de fragilité et de dépendance. Jeanine KHALIFÉ Master en information et communication Université Saint-Joseph
En visitant récemment la place des Martyrs qui a été au centre de l’action menée lors des événements qui ont marqué l’année 2005, j’ai senti un vide humain accablant. Les jeunes, les adultes, les vieillards et, d’une manière générale, les Libanais qui se sont exprimés d’une manière démocratique lors de la révolution du Cèdre ont déserté les lieux de la place de la...