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Somalie - Bush se dit inquiet de l’instabilité dans le pays Les islamistes déclarent la guerre aux « infidèles »

Le plus haut dignitaire musulman en Somalie, Sheikh Nur Barud, a appelé hier à la « guerre contre les infidèles », en référence aux chefs de guerre soutenus par les États-Unis, tandis que le président américain George Bush s’est dit « inquiet » de l’instabilité dans ce pays. «Tous les Somaliens doivent défendre les tribunaux islamiques parce qu’il ne s’agit pas de combats entre clans, mais d’une guerre contre les infidèles », a déclaré Sheikh Nur Barud lors d’une intervention sur des radios locales somaliennes, laissant craindre une reprise des affrontements. « Ces combats sont entre ceux qui soutiennent l’islam, d’une part, et les envahisseurs impies et ceux qui les soutiennent, d’autre part », a ajouté ce religieux membre des tribunaux islamiques, en référence à l’ARPCT, appuyée par les États-Unis. Dans un entretien publié hier par le quotidien arabe Asharq al-Awsat, le chef des tribunaux, cheikh Sharif Sheikh Ahmed, a déjà mis en garde les Américains, menaçant de leur « donner une leçon qu’ils n’oublieraient pas » s’ils intervenaient en Somalie. Le président américain s’est déclaré « inquiet » mardi de cette instabilité, et a dit préparer une réponse américaine aux événements récents pour faire en sorte que le pays ne devienne pas un « refuge » pour el-Qaëda. Les services de renseignements occidentaux soupçonnent en effet fortement les tribunaux islamiques somaliens d’abriter des extrémistes du réseau terroriste de Ben Laden. L’armée américaine était déjà intervenue en Somalie en 1992 pour sécuriser l’acheminement d’aide alimentaire avant de se retirer calamiteusement après que 18 de ses hommes eurent été massacrés en 1993. Sur le terrain, les deux camps qui s’affrontent depuis février, les milices islamistes et les chefs de guerre aidés financièrement par les Américains, se faisaient toujours face hier près de Jowhar, dernier fief des chefs de guerre de l’Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme (ARPCT). « Si nous voyons des mouvements parmi les milices islamistes, nous attaquerons », a affirmé un commandant de l’ARPCT, Jendayi Dheere. De leur côté, les chefs coutumiers ont reconnu avoir peu de succès dans leur tentative de parvenir à un cessez-le-feu. « Nous essayons de voir comment nous pouvons commencer des pourparlers de paix pour éviter une autre guerre », a déclaré à un médiateur, Mohammad Farah Jumale. « Mais actuellement, nous n’avons pas d’accord et il est possible que les chefs de guerre se regroupent et commencent à se battre selon des lignes claniques », a-t-il ajouté. Aucun combat n’était cependant signalé près de cette ville située à 90 km au nord de Mogadiscio, ni dans la capitale, majoritairement contrôlée par les milices islamistes qui y rencontrent cependant une résistance. Ce pays pauvre de la Corne de l’Afrique est en guerre civile depuis 1991. Depuis février, des combats opposent l’ARPCT et les milices des tribunaux islamiques.
Le plus haut dignitaire musulman en Somalie, Sheikh Nur Barud, a appelé hier à la « guerre contre les infidèles », en référence aux chefs de guerre soutenus par les États-Unis, tandis que le président américain George Bush s’est dit « inquiet » de l’instabilité dans ce pays.
«Tous les Somaliens doivent défendre les tribunaux islamiques parce qu’il ne s’agit pas...