Rechercher
Rechercher

Actualités

Varsovie, capitale verte, ville martyre reconstruite

Au terme d’un peu plus de trois heures d’avion, on se retrouve à l’aéroport de Varsovie qui porte le nom de Frédéric Chopin. Une fois les portes du bâtiment quelque peu austère franchies, c’est une très belle ville qu’on découvre. L’impression du vert dominant se confirme dès qu’on apprend que cette cité est formée à 40 % de jardins, et qu’elle est une des capitales les plus vertes d’Europe. Une belle leçon pour nos villes où cette couleur tend à devenir un mirage... Cette cité de quelque 1,6 million d’habitants a été détruite à 85 % lors de la Seconde Guerre mondiale. Pour punir les Polonais de leur insurrection, les troupes nazies ont miné les bâtiments de la capitale un à un après avoir écrasé les insurgés, qui n’avaient pu compter sur l’aide tant attendue des troupes soviétiques. Or, à voir la vieille ville de Varsovie aujourd’hui, on aurait facilement l’impression que ce drame n’a pas eu lieu si des photos expressives n’étaient exposées en face des monuments. C’est ainsi que l’ancien palais royal, aujourd’hui d’un rouge flamboyant, apparaît comme un tas de ruines dans un cliché datant de 1944. Des photos pareilles ornent divers endroits de la ville, et une plaque commémorative a été placée sur le pavé du centre historique pour rappeler que l’Unesco a classé cette vieille ville sur sa liste de patrimoine mondial, rendant par le fait même hommage à l’action du peuple polonais qui a reconstitué de ses mains, et avec ses propres fonds, sa ville historique et sa mémoire. La place du Château royal est un point de rencontre très populaire pour les habitants de la ville et elle grouille de monde à toute heure. Des ruelles tortueuses et colorées, aux balcons fleuris, avec de petites boutiques revêtant un cachet très traditionnel et de nombreuses galeries d’art, mènent à la place principale de la vieille ville où se trouve la statue très intrigante d’une sirène portant épée et bouclier. La légende attribue à cette sirène la création de la ville. La place est très animée, avec des vendeurs de produits traditionnels (notamment les superbes poupées), de nombreux promeneurs, de petits cafés... Les fiacres souvent empruntés par les touristes ajoutent à cette impression de quartiers semblant sortir tout droit d’un livre d’histoire. Un peu plus loin, on débouche sur ce qu’on appelle la place du Marché de la vieille ville, qui était historiquement le lieu de rassemblement des marchands aux portes de l’ancienne ville, et qui se transforme de nos jours en galerie d’art en plein air durant l’été. C’est là, non loin, qu’on peut visiter la maison (aujourd’hui musée) où est née l’une des plus illustres Polonaises de tous les temps, Marie Curie. Les remparts médiévaux de la ville, entièrement reconstitués en briques avec de rares parties originales, s’élèvent près de là. Ils sont l’une des preuves que la reconstruction d’après-guerre a fait resurgir des caractéristiques antiques auparavant disparues. On ne peut se promener dans Varsovie sans emprunter la voie royale, où se trouvent les beaux bâtiments historiques qui servaient dans le temps de résidences d’été pour les rois élus (encore une particularité de la Pologne !). C’est là également qu’est situé l’actuel palais présidentiel. Chopin, auquel une impressionnante statue a été consacrée dans l’un des grands parcs de la ville, a laissé sa trace dans cette rue puisque son cœur, à sa demande, a été enterré dans la cathédrale de la Sainte-Croix. Appartenant à l’histoire plus récente de la Pologne, un monument d’un autre type domine la ville, vestige de l’ère communiste. Il s’agit du palais de la Culture et des Sciences, gratte-ciel à l’austère beauté, « cadeau » de Staline à Varsovie. Jusqu’à présent et surtout après la chute du communisme, cette immense ombre continue de hanter les esprits, tant et si bien que la perspective de sa destruction a été envisagée, avant que les arguments de la place d’un tel monument dans la mémoire collective ne l’emportent. Aujourd’hui, on peut emprunter l’ascenseur et gravir les dizaines d’étages du bâtiment pour jouir d’une vue imprenable sur Varsovie. Qui dit Varsovie dit chateaux sompteux. Outre le célèbre palais de Wilanow, on peut visiter le somptueux château de Lazienki, où vécut le dernier roi de Pologne, Stanislaus Augustus. C’est durant son règne que le pays a perdu son indépendance, divisé et occupé par trois puissants voisins durant 123 ans. Ce merveilleux château au bord de l’eau (il avait commencé par servir de bains) est un véritable havre de paix. On y trouve aujourd’hui des collections qui avaient appartenu à ce roi mécène.
Au terme d’un peu plus de trois heures d’avion, on se retrouve à l’aéroport de Varsovie qui porte le nom de Frédéric Chopin. Une fois les portes du bâtiment quelque peu austère franchies, c’est une très belle ville qu’on découvre. L’impression du vert dominant se confirme dès qu’on apprend que cette cité est formée à 40 % de jardins, et qu’elle est une des capitales...