La FIFA va se conformer au code mondial antidopage

La Fédération internationale de football (FIFA) va enfin conformer ses statuts et son code disciplinaire au code mondial de l’Agence mondiale antidopage (AMA), a annoncé le président de la FIFA, Joseph Blatter, hier à Munich (Sud). « Je suis content de l’accord trouvé avec l’AMA, a expliqué Joseph Blatter, qui soumettra les « retouches » des statuts et du code au 56e congrès de la FIFA, mercredi et jeudi à Munich, suite à la convention signée avec l’AMA sur la base de l’avis juridique du Tribunal arbitral du sport (TAS). L’AMA et la FIFA sont en conflit depuis de longs mois à propos du code mondial antidopage (CMA), faute d’accord sur l’échelle des sanctions. « Le principe de la gestion individuelle des cas a été accepté, a continué M. Blatter. C’est aujourd’hui l’approche suivie et acceptée par l’AMA. En ce qui concerne les sanctions, on parle des deux ans en principe. Car il faut pouvoir sanctionner plus légèrement, ou plus durement bien entendu. » Le TAS avait jugé le 24 avril que les règles de la FIFA ne respectent pas le code dans certains domaines-clés, notamment les sanctions et le droit d’appel de l’AMA au TAS concernant les décisions liées au dopage. En mai, l’AMA avait donné quelques jours à la FIFA pour manifester sa volonté de se conformer au CMA, faute de quoi elle recommanderait des sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion du football des Jeux olympiques. L’organisation chargée de la lutte antidopage avait ensuite laissé à la FIFA un délai jusqu’au début du Mondial en Allemagne, le 9 juin. « Je ne suis pas compétent pour savoir quelles infractions engendreront une sanction de deux ans », a également dit le président de la FIFA, qui entend « collaborer avec l’AMA afin qu’il soit possible de nuancer entre sports collectifs et individuels, et pour que l’AMA joue le rôle qui lui revient d’après sa charte : devenir une infrastructure au service de tous les sports ». « Les contrôles antidopage dopage doivent être réalisés par du personnel médical professionnel, et non paramédical comme c’est le cas aujourd’hui », a également dit Joseph Blatter.