Les ciné-clubs

L.627, de Bertrand Tavernier (1992) Le titre du film désigne l’article du Code de la santé publique qui réprime toutes les infractions liées à la détention, au trafic et à la consommation de stupéfiants. Lors de sa sortie, en 1992, L.627 provoqua une vive polémique. Paul Quilès, à l’époque ministre de l’Intérieur, reprocha à Bertrand Tavernier de « dire des choses injustes et fausses » et de n’avoir pas pris la peine de chercher à se renseigner sur « mes préoccupations, mes projets, les moyens que je mets en œuvre et les résultats obtenus ». Les syndicats policiers ainsi que le public et les critiques ont néanmoins salué un film à la limite du documentaire et dont le principal souci est de rester proche de la réalité et de balayer les clichés. L’histoire : Lucien Marquet, enquêteur de police de 35 ans, croit, contrairement à bon nombre de ses collègues, encore en son métier… Avec Didier Bezace, Jean-Roger Milo et Charlotte Kady. CCF, salle Montaigne, mercredi 31 mai à 19h15 Stalker, d’Andrei Trakovski (1979) Adapté du roman de science-fiction des frères Strougatski, Stalker est fortement imprégné d’un mysticisme qui oppose la raison et la foi, la matière et l’esprit, le réel et le surréel. Deux hommes incarnant la raison et le scepticisme (l’un physicien et l’autre écrivain) accompagnent un homme simple qui incarne la foi et l’espérance. Beauté des images, utilisation subtile des couleurs, symbolisme des éléments (notamment l’eau) caractérisent un film dont la lenteur et la longueur participent à rendre l’expérience marquante. L’histoire : Stalker, sorte de guide, accompagne un physicien et un écrivain dans la « zone » vaste no man’s land ou jadis est tombée une météorite. Ce territoire contient un secret : « la chambre des désirs » exaucerait les vœux de ceux qui s’y rendent… Avec Alexandre Kaidanovski, Alissa Feindikh et Anatoli Solonitsyne. Auditorium de l’ESA, mardi 30 mai à 20h30