La gazette du mondial

Marathon. Le président du comité d’organisation du Mondial 2006, Franz Beckenbauer, veut assister à 48 des 64 matches de la Coupe du monde de football qui démarre le 9 juin. Pour le premier tour, l’ancien international allemand assistera à trois matches par jour, a précisé son assistant personnel. Pour ce programme marathon, Beckenbauer s’est alloué les services d’un hélicoptère qui devrait l’emmener dans les 12 stades accueillant des rencontres. Défaitiste. L’ancien joueur allemand de tennis Boris Becker souhaite une défaite de la Mannschaft en finale du Mondial afin que l’Allemagne prouve qu’elle est un bon pays hôte, affirme-t-il dans un entretien au magazine Max. « Lors du Mondial, il est à mon avis plus important que nous nous comportions en hôtes. J’espère que nous réussirons à avoir la meilleure organisation de tous les temps, les stades seront pleins, le soleil brillera, mais, à mes yeux, la Mannschaft ne doit pas remporter le titre », explique l’ancien numéro un mondial. « Si nous sommes de bons hôtes, nous laisserons la première place à une autre nation. J’espère que nous jouerons un bon football, mais que nous perdrons au plus tard en finale », ajoute-t-il. Revenant. L’ancien sélectionneur de l’équipe d’Allemagne, Berti Vogts, va reprendre du service lors du Mondial 2006. Vogts, qui a dirigé la Mannschaft de 1990 à 1998 et remporté l’Euro 1996, sera en charge de l’évolution des méthodes d’entraînement pour la Fédération allemande de football (DFB). Il sera entouré de douze entraîneurs, mais n’aura aucun contact avec la sélection allemande, a précisé la DFB. Vogts, qui a été l’un des architectes de la nomination de Jürgen Klinsmann au poste de sélectionneur en août 2004, ne s’est pas privé de critiquer la décision de son ancien capitaine d’organiser un stage de régénération en Sardaigne. « Les joueurs n’ont pas besoin de ce genre de stage, aucun d’entre eux n’est accablé de fatigue ou surutilisé. Au contraire, les footballeurs ne s’entraînent pas assez. Dans d’autres sports, c’est six heures par jour qu’ils s’entraînent. » Confiseries. La municipalité de Bonn, où l’équipe du Japon prendra fin mai ses quartiers pour le Mondial 2006, va offrir aux joueurs japonais un avant-goût d’Allemagne. Lors d’une réception à Tokyo aujourd’hui, l’ambasseur d’Allemagne au Japon va remettre à l’encadrement de la sélection nippone 18 kilos d’une célèbre confiserie allemande à base de gélatine, 200 porte-clefs et 150 casquettes à l’effigie du compositeur Ludwig von Beethoven. Viande... Les champions du monde brésiliens font attention à leur alimentation. L’équipe auriverde s’est fait livrer à son hôtel, dans la petite ville suisse de Weggis où elle s’entraîne deux semaines avant de rejoindre l’Allemagne, 160 kg de viande directement depuis São Paulo. Selon les responsables de l’équipe, le type de viande importée est introuvable en Suisse et le prix de la viande y est cinq fois plus élevé. ... ou poisson. Le cuisinier – allemand – de l’équipe d’Équateur, Manfred Krauth, a décidé de remplacer les fruits de mer, base de l’alimentation équatorienne, par du poisson, essentiellement du thon et de la sardine. Objectif : « Éviter tout contretemps », comme des allergies ou des indigestions. Au total, 600 kgs de nourriture seront expédiés en Allemagne à l’intention de la sélection sud-américaine. Physique. Pour le Belge Walter Helsen, l’un des superviseurs des arbitres au Mondial, il ne fait aucun doute que, sur le plan de la condition physique, l’homme en noir n’a rien a envier au joueur de haut niveau. « Un arbitre se trouve de la 1re à la 90e minute à plus de 80 % de son potentiel physique. Et ne peut, contrairement à un joueur, se permettre le moindre relâchement », explique-t-il, avant de détailler : « Il parcourt entre 11 et 14 km, dont 3 à 5 km à pleine intensité. Il change de direction 1 265 fois en une rencontre (contre 1 100 fois pour un joueur), soit une fois toutes les 4 secondes, et court 1 km à reculons. Même chose pour un arbitre assistant, qui parcourt en moyenne 6 à 8 kms dont 1 ou 2 kms à pleine intensité. Il change de direction à 943 reprises, soit une fois toutes les six secondes, et court 1 km à reculons ou latéralement. L’arbitre doit prendre 3 à 5 décisions par minute, et 64 % du temps, a un contact visuel avec son assistant ou le 4e arbitre. »