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Italie - Les réformes structurelles divisent la coalition au pouvoir Prodi forme un gouvernement très politique et proeuropéen

Victorieux des législatives en Italie à la tête d’une coalition de gauche comprenant deux partis communistes, Romano Prodi a composé hier un gouvernement très politique, majoritairement masculin, avec un banquier, Tommaso Padoa-Schioppa, au ministère de l’Économie et des Finances. La formation de ce gouvernement de 25 ministres a été difficile, et Romano Prodi a dû faire des concessions pour éviter la rupture avec certains de ses alliés. Les grands ministères ont été définitivement attribués hier matin, au terme d’une nuit de négociations. « Ce gouvernement est une équipe homogène et forte », a-t-il affirmé. Il est surtout très politique, avec six chefs de parti à des postes importants pour leurs formations. Selon la presse italienne, M. Prodi, qui souhaitait au départ une équipe restreinte, a été obligé de multiplier les postes de ministres pour satisfaire tous ses alliés en quête de visibilité politique et de responsabilités gouvernementales. Il a aussi eu dû mal à tenir sa promesse d’accorder au moins un tiers des portefeuilles à des femmes. Le gouvernement Prodi risque d’être aussi pléthorique que celui de Silvio Berlusconi, qui comptait 99 membres, et les femmes ministres seront six. Mais il est très proeuropéen, à l’image de son chef, ancien président de la Commission européenne. Six semaines sont passées depuis la victoire aux élections législatives, et des mesures sont attendues pour redresser l’économie italienne. Mais les réformes structurelles et les économies réclamées à l’Italie divisent la coalition au pouvoir. Et un autre dossier attend Romano Prodi : le retour du contingent italien en Irak, dont trois formations de la coalition gouvernementale, Refondation communiste (PRC), le Parti des communistes italiens (PDCI) et les Verts souhaitent le retour le plus immédiat possible. Les inquiétudes des États-Unis sur la politique étrangère du gouvernement Prodi devraient toutefois être dissipées avec la nomination de Massimo d’Alema à la tête de la diplomatie italienne. De 1998 à 2000, M. d’Alema avait engagé l’Italie au Kosovo aux côtés des États-Unis, ce qui lui vaut toujours des critiques acerbes de la part des communistes et des pacifistes italiens.
Victorieux des législatives en Italie à la tête d’une coalition de gauche comprenant deux partis communistes, Romano Prodi a composé hier un gouvernement très politique, majoritairement masculin, avec un banquier, Tommaso Padoa-Schioppa, au ministère de l’Économie et des Finances. La formation de ce gouvernement de 25 ministres a été difficile, et Romano Prodi a dû faire...