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Le « Da Vinci Code » et la mortification chrétienne

Dan Brown présente dans son livre une parodie de la mortification corporelle. Les chrétiens ne trouvent pas dans la douleur un plaisir spécial. Le masochisme est contraire à la doctrine de Jésus. En effet, l’Église catholique a toujours soutenu que le sacrifice doit être présent dans la vie du chrétien comme il l’a été dans la vie du Christ. Le chemin de la perfection passe par la Croix. Il n’y a pas de sainteté sans renoncement et sans combat spirituel. Les mortifications les plus fréquentes auxquelles sont confrontés les chrétiens sont les contrariétés de chaque jour : écouter avec patience les enfants, bien achever un travail lorsqu’on est fatigué, chercher à ne pas se distraire durant la messe, épargner un peu d’argent destiné à un profit personnel pour le consacrer aux plus nécessiteux, etc. C’est la principale mortification dans l’Église. Selon le catéchisme de l’Église catholique, « la morale exige le respect de la vie corporelle, mais ne fait pas d’elle une valeur absolue. Elle s’oppose à une conception néopaïenne qui tend à promouvoir le culte du corps, à tout sacrifier pour lui, à idolâtrer la perfection physique et le succès sportif ». (CEC,2289). À l’exemple du Christ qui a supporté la Croix et les blessures, l’Église recommande quelques châtiments corporels, comme le jeûne par exemple, pourvu qu’ils ne portent pas préjudice à la santé. Les pénitences excessives ont toujours été rejetées par l’Église car le corps est l’un des plus beaux dons reçus de Dieu. Cela dit, quelques saints remarquables, comme saint François d’Assise, sainte Thérèse d’Ávila, saint Ignace de Loyola, saint Thomas More, saint François de Sales, le curé d’Ars et sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus utilisaient le cilice et les disciplines en pénitence pour leurs péchés et les péchés du monde sans pour autant porter atteinte à leur santé. L’Église a approuvé ces pratiques et beaucoup d’institutions les suivent actuellement. La description que Dan Brown en fait dans son livre est une énorme exagération. La New Catholic Encyclopaedia (2003) définit ainsi le terme « mortification » : « Frein délibéré aux impulsions naturelles dans le but d’aider la personne à atteindre la sainteté, obéissant à la raison illuminée par la foi. » Toujours le catéchisme de l’Église catholique précise : « L’unique sacrifice parfait est celui que le Christ a offert sur la Croix . Nous unissant à son sacrifice, nous pouvons faire de notre vie un sacrifice pour Dieu. » (CEC, 2100) Enfin, le pape Jean XXIII, qui a consacré une encyclique à la pénitence, affirmait : « Aucun chrétien ne peut croître en sainteté, ni le christianisme en vigueur, si ce n’est par la pénitence. » N’en déplaise à Dan Brown, la mortification en tant que prière du corps permet d’acquérir une vraie liberté intérieure et ne peut que contribuer à l’épanouissement individuel. Dominique HÉLOU

Dan Brown présente dans son livre une parodie de la mortification corporelle. Les chrétiens ne trouvent pas dans la douleur un plaisir spécial. Le masochisme est contraire à la doctrine de Jésus.
En effet, l’Église catholique a toujours soutenu que le sacrifice doit être présent dans la vie du chrétien comme il l’a été dans la vie du Christ. Le chemin de la perfection passe par...