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Italie - Prodi maintient son candidat, Giorgio Napolitano, qui a le vent en poupe Troisième échec du Parlement à élire un président de la République

Le Parlement italien a échoué pour la troisième fois hier à élire un président de la République de consensus et le leader du centre gauche Romano Prodi a annoncé que sa coalition, majoritaire dans les deux Assemblées, élirait son candidat aujourd’hui sans le soutien de la droite. Lors du troisième tour de scrutin, aucun candidat n’a obtenu la majorité des deux tiers sur les 1 009 « grands électeurs » réunis depuis lundi pour trouver un successeur à Carlo Azeglio Ciampi, 85 ans, figure très populaire en Italie, dont le mandat se termine le 18 mai. Les deux coalitions avaient une nouvelle fois appelé leurs députés et sénateurs à voter blanc, faute d’un consensus entre les deux camps pour désigner un candidat. 770 élus ont suivi la consigne. Cette élection représente la dernière grande étape institutionnelle avant l’investiture du futur gouvernement de Romano Prodi, vainqueur des législatives les 9 et 10 avril dernier, mais qui n’a toujours pas succédé dans les faits à Silvio Berlusconi. Des rumeurs avaient fait état lundi soir d’une possible ouverture à droite pour accepter dès le deuxième ou le troisième tour la candidature de Giorgio Napolitano, 80 ans, ancien communiste aujourd’hui membre des Démocrates de gauche (DS, réformistes), la principale formation de la coalition dirigée par Romano Prodi. Mais le leader du centre droit Silvio Berlusconi a mis fin au suspense hier en annonçant un vote blanc de ses troupes lors des troisième et quatrième scrutins. Devant ce refus, le futur chef du gouvernement Romano Prodi a annoncé que son alliance voterait de manière compacte pour Giorgio Napolitano lors du quatrième tour mercredi, lorsque seule la majorité absolue des 1 009 voix sera nécessaire, soit 505 voix. Romano Prodi espérait que la droite accepte Giorgio Napolitano, personnalité respectée par toute la classe politique, pour ne pas donner l’impression de passer en force et d’imposer son propre candidat. Mais grâce au secret des urnes, il pourrait compter aujourd’hui sur des parlementaires du centre droit, qui n’ont pas apprécié les exigences de la Ligue du Nord et la ligne choisie par Silvio Berlusconi. Le futur président de la République aura la symbolique mais lourde tâche d’unir un pays coupé en deux par les résultats des législatives, remportées par le centre gauche avec seulement 25 000 voix d’avance (sur 38 millions d’électeurs) à la Chambre des députés et un avantage de deux sièges au Sénat.
Le Parlement italien a échoué pour la troisième fois hier à élire un président de la République de consensus et le leader du centre gauche Romano Prodi a annoncé que sa coalition, majoritaire dans les deux Assemblées, élirait son candidat aujourd’hui sans le soutien de la droite.
Lors du troisième tour de scrutin, aucun candidat n’a obtenu la majorité des deux tiers...