Rechercher
Rechercher

Actualités

France - Les rumeurs de remaniement ministériel se font de plus en plus pressantes Sarkozy à Matignon ? Un « challenge » pour le futur candidat à la présidentielle

Le ministre français de l’Intérieur et président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, à Matignon ? Ses proches sont de plus en plus nombreux à se faire à cette idée, tout en pointant la « difficulté » à laquelle serait soumis leur champion qui a fait de la rupture le leitmotiv de sa future campagne présidentielle. « Si le président de l’UMP devait accepter la charge de Premier ministre », il devrait « avoir une forte liberté d’action et de moyens », a prévenu hier Patrick Devedjian, son conseiller politique. Et ce pour « mettre en œuvre son propre projet, en anticipant d’une certaine manière la rupture qu’il propose pour 2007 ». À ce stade, l’arrivée de M. Sarkozy à Matignon pour succéder à Dominique de Villepin, empêtré dans l’affaire Clearstream, n’est que pure spéculation, alimentée à coups de confidences. D’abord, parce que la justice n’a pas dit qui avait fauté dans cette affaire politico-financière. Faussement soupçonné d’avoir des comptes occultes à l’étranger, M. Sarkozy, qui s’est porté partie civile, doit être entendu cette semaine par les juges. Ensuite, parce que l’Élysée dément de la façon la plus formelle avoir demandé à M. Sarkozy de réfléchir à l’option Matignon, lors du tête-à-tête du président de la République, Jacques Chirac, et du n° 2 du gouvernement, vendredi dernier. « Je ne pense pas que Chirac ait demandé cela à Sarkozy », a déclaré un proche du président de l’UMP. « Ils ont évoqué ensemble le possible remplacement de M. de Villepin. Chirac lui a demandé s’il était intéressé. Sarkozy a dit “non”. L’affaire est close », croit-il savoir. Pour lui, « ce serait de la folie d’y aller. Comment incarner la rupture en ayant gouverné un an avant ? ». Mais d’autres élus UMP, eux aussi des proches, pensent que « Sarkozy ne saura pas résister » à l’appel de Matignon. Certains ont fini par trouver que c’était jouable pour le futur candidat à la présidentielle de 2007. Pour une députée et déléguée générale de l’UMP, M. Sarkozy est « capable, lui, de briser la “malédiction de Matignon” qui a, jusqu’ici, interdit à un Premier ministre en fonction de gagner la présidentielle suivante » : Jacques Chirac en 1988, Édouard Balladur en 1995, Lionel Jospin en 2002, à chaque fois, cependant, en situation de cohabitation. Pour Dominique Reynié, professeur à Sciences-po, les spéculations autour d’une arrivée de M. Sarkozy à Matignon ont déjà un effet : « C’est une façon de déstabiliser Villepin. Avec le risque d’affaiblir collectivement la droite », met-il en garde. Toutefois, en attendant, M. Chirac recevait M. de Villepin à l’Élysée en fin d’après-midi dans le cadre de ses entretiens réguliers avec le Premier ministre. L’entourage du chef de l’État français a affirmé, samedi, que M. Chirac gardait une confiance « pleine et entière » dans M. de Villepin et qu’il n’était « pas question de remaniement ».

Le ministre français de l’Intérieur et président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, à Matignon ? Ses proches sont de plus en plus nombreux à se faire à cette idée, tout en pointant la « difficulté » à laquelle serait soumis leur champion qui a fait de la rupture le leitmotiv de sa future campagne présidentielle. « Si le président de l’UMP devait accepter la charge de...