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Du Nord au Sud, en passant par Beyrouth, hommages multiples aux journalistes victimes du terrorisme en 2005 La Journée des martyrs de la presse marquée par le souvenir de Gebran Tuéni et Samir Kassir

À l’occasion de la double fête des martyrs et des martyrs de la presse, qui tombe le 6 mai, de nombreux rassemblements ont été organisés ce week-end. Au siège de l’Ordre de la presse a eu lieu la traditionnelle cérémonie organisée à cette occasion, en présence du Premier ministre Fouad Siniora et de l’ancien Premier ministre Rachid el-Solh, des ministres Ghazi Aridi, Faouzi Salloukh, Sami Haddad, Jihad Azour et Khaled Kabbani, du député Ghassan Tuéni, ainsi que de plusieurs autres personnalités dont les présidents des Ordres de la presse et des journalistes, Mohammad Baalbacki et Melhem Karam. Au cours de la cérémonie, M. Baalbacki a décerné des médailles à plusieurs journalistes ayant plus de cinquante années de journalisme à leur actif, dont M. Karam. Pour sa part, M. Siniora a rappelé que le Liban est l’un des pays où les journalistes ont été le plus visés, mais que la liberté reste une valeur essentielle pour tous les Libanais, d’où le fait que « rendre hommage aux martyrs de la presse, c’est rendre hommage aux libertés au Liban ». M. Baalbacki a évoqué tous les martyrs de la presse, mais a insisté sur la disparition du président Rafic Hariri « en qui nous avons trouvé un grand soutien pour libérer les lois libanaises de tout texte limitant les libertés ». M. Karam, pour sa part, a considéré qu’une nouvelle ère avait commencé, celle de « la coordination entre le discours officiel et le discours populaire ». Interrogé par les journalistes, le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, a souhaité que la liberté empreigne toutes les actions des journalistes, et que ceux-ci restent solidaires en toute circonstance et face à tous les problèmes. À signaler que le conseiller de presse à la présidence, Rafic Chelala, a transmis les vœux du président Émile Lahoud à cette occasion aux présidents des deux Ordres. Les Forces libanaises (FL) ont pour leur part organisé une cérémonie en hommage aux martyrs reposant dans le cimetière de Mar Mitr, à Achrafieh. Étaient présents le ministre FL Joe Sarkis, les députés Solange Gemayel, Atef Majdalani, Serge Ter Sarkissian, Nabil de Freige, ainsi que Siham Tuéni, veuve du martyr Gebran Tuéni, et d’autres personnalités. M. Sarkis a prononcé un mot dans lequel il a estimé que le sacrifice des martyrs a permis de sauver le Liban et les Libanais. « Nous vous promettons que nous ne laisserons pas le rêve s’effondrer, que nous ne permettrons pas le retour à la guerre », a-t-il dit, évoquant la mémoire des martyrs. Par ailleurs, une cérémonie en hommage au martyr Samir Kassir a été organisée à Tripoli, à l’initiative du Mouvement de la gauche démocratique, au cours de laquelle un olivier a été planté en mémoire du journaliste tombé le 2 juin dernier dans un attentat. Le ministre Mohammad Safadi, les députés Samir Jisr, Misbah el-Ahdab, Mohammad Kabbara, Qassem Abdel Aziz, Hachem Alameddine, Moustapha Allouche, Badr Wannous, Élias Atallah, Boutros Harb, Jawad Boulos et Abdallah Hanna, ainsi que la veuve de Samir Kassir, Gisèle Khoury, et d’autres personnalités ont participé à la cérémonie. M. Safadi a considéré que rester fidèle au souvenir de Samir Kassir impliquait de réaliser les ambitions de l’intifada de l’indépendance. M. Jisr, qui a violemment pris à partie tous ceux qui s’opposent à la poursuite du processus visant à recouvrer la souveraineté, a mis en garde contre l’exploitation de la situation économique difficile en vue de réaliser des gains politiques, rappelant que le plan de réforme proposé par le gouvernement devrait être lu et discuté par toutes les parties. Pour sa part, le député el-Ahdab a considéré que Samir Kassir était un exemple à suivre pour tous les esprits arabes libres, et que son assassinat était une tentative de boucher une nouvelle fois les horizons des peuples arabes. Mme Khoury a souligné que la loyauté envers Samir Kassir devrait nous engager à garder l’espoir et à ne pas abandonner la lutte. Enfin, M. Atallah a assuré que la justice prendrait son cours et atteindrait « tous les recoins sombres où ont été fomentés les attentats contre les hommes de l’indépendance ». L’hommage de Beyrouth Par ailleurs, une cérémonie ayant pour thème « Un hommage de Beyrouth à Gebran Tuéni » a été organisée par le Congrès du développement de Beyrouth à l’hôtel Le Gabriel, en présence de nombreux ministres et députés et des membres de la famille du député et journaliste martyr. Le député Mohammad Kabbani, coordinateur du congrès, a déploré que Beyrouth ait perdu quelques-uns de ses hommes les plus chers durant une seule année. Pour sa part, le député Ghassan Tuéni, père du défunt, a rappelé par un long exposé la tradition de liberté de la presse au Liban. Il a assuré que l’indépendance était pour tous une revendication et un message, et qu’elle était l’héritage de grands journalistes libanais. En sa demeure de Majdelyoun (Saïda), la députée Bahia Hariri a, d’autre part, organisé un déjeuner en l’honneur des journalistes femmes, en présence du ministre Ghazi Aridi, de Nayla Tuéni, fille du martyr Gebran Tuéni, ainsi que de la veuve du martyr Samir Kassir, Gisèle Khoury. Dans son mot, Mme Hariri a réitéré son attachement à la reconstruction des institutions étatiques, pour un État juste et stable. Enfin, une conférence sur « La liberté de la presse, de Nassib Metni à Gebran Tuéni » a été organisée par la Fondation René Moawad en son centre socioculturel pour la jeunesse au village de Majdlaya, Zghorta. La journaliste May Chidiac, victime d’un attentat en septembre dernier, a fait une intervention au téléphone durant la conférence. Les autres intervenants étaient les journalistes I’qab Sakr, qui a insisté sur la nécessité de libérer certaines institutions médiatiques de la partialité et de l’argent politique, Denise Rahmé Fakhry, Abdallah Chamseddine et Hoda Chédid.
À l’occasion de la double fête des martyrs et des martyrs de la presse, qui tombe le 6 mai, de nombreux rassemblements ont été organisés ce week-end. Au siège de l’Ordre de la presse a eu lieu la traditionnelle cérémonie organisée à cette occasion, en présence du Premier ministre Fouad Siniora et de l’ancien Premier ministre Rachid el-Solh, des ministres Ghazi Aridi, Faouzi...