Rechercher
Rechercher

Actualités

SANTÉ PUBLIQUE - Coup d’envoi ce soir du premier colloque international de la faculté de sciences infirmières de l’USJ La profession d’infirmière, plus qu’un métier, une science

D’une simple vocation, le métier d’infirmier(ère) est passé à une véritable profession qui sous-entend la pratique, la formation continue, la gestion des soins et la recherche. Se basant sur ces quatre dimensions de la profession, et à l’ère de la mondialisation, la faculté de sciences infirmières de l’Université Saint-Joseph expose, dans le cadre de son premier congrès international, la situation actuelle de la profession d’infirmière et les défis qu’elle doit relever en ce troisième millénaire. Le congrès a pour thème : « La profession d’infirmière : réalité et défis au XXIe siècle ». Organisé pour marquer le vingt-cinquième anniversaire de la faculté, le congrès revêt une importance particulière. D’une part, il réunit des spécialistes libanais et étrangers des écoles arabophones, francophones et anglophones. D’autre part, il met l’accent sur l’aspect scientifique de la profession. « Une faculté rime avec la recherche et la science, explique Mme Claire Zablit, doyenne de la faculté de sciences infirmières de l’USJ. Ce qui prouve que notre discipline est plus qu’un métier. C’est une science. De plus, le colloque est international, pour permettre aux spécialistes de partager leur expertise avec des collègues de l’étranger et de s’enrichir de leur expérience positive. » Le congrès verra ainsi la participation de spécialistes venus du Liban, de France, du Canada, de Suisse, des États-Unis, de Belgique, des Émirats arabes unis, de Palestine, de Jordanie, d’Irak, de Syrie, d’Égypte, de Bahreïn et de Tunisie. Le thème du congrès n’a pas été choisi au hasard. « Le monde de la santé vit actuellement des bouleversements, des découvertes et de grands moments de transformation tant sur le plan des découvertes scientifiques que sur le plan social et technologique, remarque Mme Zablit. La profession d’infirmière n’est pas exclue de toutes ces transformations. Elle doit en effet faire face à toute cette problématique de santé émergente. La pratique doit ainsi évoluer, de même que la gestion des soins et la formation. Les infirmiers et les infirmières doivent, par conséquent, diversifier les thématiques de recherche. » Quelle est la situation actuelle de la profession et quels sont les défis qu’elle doit relever ? Joëlle Séoud, chargée d’enseignement à la faculté de sciences infirmières de l’USJ, note : « C’est une profession qui se bat pour trouver sa place et prouver ses capacités. En effet, malgré notre grand nombre, nous n’avons eu de statut qu’il y a deux ans, date à laquelle l’Ordre a été créé. Sur le plan social, l’opinion publique continue de croire que l’infirmière est une aide du médecin. Or, nous sommes une profession à part entière et nous avons notre entité et notre rôle propre et indépendant, en ce sens que l’infirmière peut juger d’elle-même des activités à faire pour pallier un besoin chez un malade. » Sans oublier, bien évidemment, le problème du départ des infirmières qui cherchent à gagner leur vie à l’étranger. En ce qui concerne les défis, Mme Séoud souligne qu’il s’agit d’implanter plus la recherche en soins infirmiers dans la pratique et faire plus de publications. Mais aussi de s’adapter aux nouvelles technologies pour « mieux se préparer aux enjeux de la mondialisation ». Une notoriété nationale et internationale Dans le cadre du congrès, et pour célébrer le vingt-cinquième anniversaire de la faculté de sciences infirmières de l’USJ, les organisateurs ont publié un livret qui regroupe des témoignages de plusieurs anciennes de l’établissement universitaire qui ont œuvré pour « conduire une école à une faculté », comme le précise Mme Zablit dans l’introduction de ce livret. Une faculté qui a su s’imposer et acquérir une notoriété nationale et internationale, d’autant qu’elle est reconnue comme la deuxième faculté en sciences infirmières après celle de l’Université de Montréal. Le coup d’envoi du premier congrès international de la faculté de sciences infirmières de l’USJ sera donné ce soir, à 17h, à l’amphithéâtre Pierre Aboukhater du campus de sciences humaines. Avec à l’ordre du jour des sujets aussi importants que la gestion de la qualité de santé, la promotion de la santé, la santé des femmes, la qualité de vie des patients l’évolution de la profession d’infirmière, la prise en charge des personnes âgées… Des ateliers sont également prévus avec au programme une connexion en temps réel avec le Centre universitaire de santé McGill, au Canada, sur la télésanté. N. M.

D’une simple vocation, le métier d’infirmier(ère) est passé à une véritable profession qui sous-entend la pratique, la formation continue, la gestion des soins et la recherche. Se basant sur ces quatre dimensions de la profession, et à l’ère de la mondialisation, la faculté de sciences infirmières de l’Université Saint-Joseph expose, dans le cadre de son premier congrès...