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Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth, toujours crescendo, a franchi les 1 600 points

La Bourse de Beyrouth est parvenue à se soustraire aux influences baissières venant des incertitudes politiques qui ont accompagné, dès le début de la semaine dernière, le report des réunions du dialogue national au 27 avril pour trouver une solution à la question très controversée de la présidence de la République. Les opérateurs ont donc passé outre aux avertissements lancés par plusieurs instances que le pays irait à la catastrophe s’il n’y avait pas d’issue à cette crise qu’affronte le pouvoir, et ils se sont montrés plus confiants dans les perspectives d’investissement au Liban. À cet égard, ils ont évoqué l’annonce par Solidere d’un bénéfice net record de 108,5 millions $ l’an dernier contre 54,1 millions $ en 2004, malgré la grave détérioration du climat politique dans le pays après l’assassinat de son promoteur, l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005, pour reprendre confiance dans les placements en actifs libanais. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre du PDG de cette société, Nasser Chammaa, qu’elle a conclu, au cours du 1er trimestre 2006 des ventes de terrains lui appartenant pour plus de 1,1 milliard $, soit cinq fois plus que celles qui ont été effectuées tout au long de 2005. Il en est de même de la reprise des réunions du Conseil des ministres dans un climat d’entente, avec à son ordre du jour le plan de réformes économiques tant attendu pour paver la voie à la tenue de la conférence internationale d’aide au Liban, et qui a renforcé l’optimisme au niveau de la communauté financière. Il n’est donc guère surprenant, dans ce contexte fort prometteur, que les opérateurs reprennent leurs achats d’actions en Bourse sous la conduite de Solidere. Celle-ci, qui a fait l’objet d’échanges portant sur 587 383 actions pour une valeur de 13 257 212 $, soit 66,88 % de l’ensemble de la cote la semaine dernière, a ainsi affiché des gains allant de 3,63 % sur ses actions A à 4,06 % sur ses actions B, lesquelles sont remontées de 21,79 $ à 22,58 $ et de 21,66 $ à 22,54 $ respectivement. Dans la foulée, les valeurs bancaires, qui ont représenté 31,91 % de la cote avec 965 552 titres négociés d’une valeur de 6 325 304 $, ont eu leur bonne part dans le mouvement ascensionnel du marché. En effet, les actions prioritaires de la Byblos Bank ont bondi de 2,56 $ à 2,70 $ (+5,47 %) ainsi que ses actions ordinaires de 2,74 $ à 2,85 $ (+4,01 %). Il en est de même des certificats GDR des banques BLOM et Audi qui sont remontés de 78,50 $ à 82,60 $ (+5,22 %) et de 68,45 $ à 70,60 $ (+3,14 %) respectivement, ainsi que les actions ordinaires de la Bank of Beirut qui ont progressé de 13,05 $ à 13,15 $ (+0,77 %). L’effet d’entraînement de Solidere s’est fait sentir aussi sur la tenue du cimentier Holcim, qui a vu ses cours augmenter de 2,61 $ à 2,65 $ (+1,53 %) malgré l’apparition d’une certaine tendance aux prises de bénéfices sur ses actions à la fin de la semaine. La hausse a également touché le Junior Market sur lequel les parts du Beirut Golden Income ont gagné 0,95 % à 105 500 LL contre 104 500 LL auparavant. Cela étant, l’indice BLOM, regroupant les grandes valeurs libanaises cotées en Bourse, a regagné la semaine dernière 3,44 % à 1 620,36 points contre 1566,43 points à la fin de la semaine qui l’a précédée. Mais il n’en demeure pas moins que ce mouvement haussier s’est produit encore une fois dans des échanges toujours minces, portant seulement sur 1 638 822 titres d’une valeur de 19 820 947 $ contre 1 301 409 titres d’une valeur de 23 372 462 $ pendant la même période. Élie KAHWAGI
La Bourse de Beyrouth est parvenue à se soustraire aux influences baissières venant des incertitudes politiques qui ont accompagné, dès le début de la semaine dernière, le report des réunions du dialogue national au 27 avril pour trouver une solution à la question très controversée de la présidence de la République. Les opérateurs ont donc passé outre aux avertissements lancés par...