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Actualités - CHRONOLOGIE

Formule 1 - Le Grand Prix d’Australie marqué par de nombreux accrochages et sorties de route Alonso, meilleur acteur dans « Orange mécanique »

Fernando Alonso (Renault) a reçu hier le prix d’interprétation pour être sorti grand vainqueur du Grand Prix d’Australie de Formule 1 marqué par plusieurs accidents, dont celui de Michael Schumacher (Ferrari), d’une ultraviolence digne du film Orange mécanique. Alors que, derrière lui, les voitures se déchiraient, se pulvérisaient, volaient en éclats contre les rails de sécurité, le champion du monde a mené une course quasiment « pépère ». En tout cas, « la plus facile » des trois premières de la saison, assure-t-il, pour terminer devant Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes) et Ralf Schumacher (Toyota). « Ce ne fut pas trop dur car j’étais toujours devant, notre stratégie était parfaite et la voiture marchait très bien », explique-t-il, fort d’un capital de 28 points sur les 30 possibles après trois Grands Prix. « À Bahreïn, je me suis battu contre Michael Schumacher jusqu’à l’arrivée, puis en Malaisie, j’ai dû repousser Button pour la deuxième place, alors qu’aujourd’hui, ce fut relativement confortable, sans bagarre », raconte-t-il, parfaitement serein. Mais Alonso n’a manifestement pas vu le même film que les 21 autres pilotes au départ ! Ruade Felipe Massa (Ferrari), Nico Rosberg (Williams-Cosworth) et Jarno Trulli (Toyota) n’ont même pas terminé leur premier tour, victimes d’accrochages. Christian Klien a succombé à une violente ruade de sa Red Bull-Ferrari qui s’est dérobée en pleine ligne droite, à peine « les freins effleurés » par le pilote pour se désintégrer dans le rail de sécurité. À son tour, la Ferrari de Michael Schumacher s’est fracassée contre le rail en face des stands. Après être sorti manifestement choqué mais indemne de l’épave de sa monoplace, le septuple champion du monde s’est dirigé d’un pas résolu vers les stands et il est entré, toujours aussi sûr de lui, dans le garage... Toyota sous les regards mi-amusés, mi-médusés des mécanos. « J’attaquais au maximum pour tenter de passer Jenson Button : il devait avoir des problèmes car il n’était pas très rapide », explique Schumacher, qui a eu du mal à conserver ses pneus en température, en particulier à cause « des nombreuses neutralisations ». Il ne fut pas responsable de la dernière ! Ce fut ensuite à Vitantonio Liuzzi de s’offrir une double rasade d’ultraviolence. Un coup dans le rail de gauche, un coup dans celui de droite : en quelques secondes qui ont dû lui paraître aussi longues qu’une séance d’entraînement face à Mike Tyson, sa Toro Rosso-Cosworth a été réduite à la taille d’une « Majorette ». Vibrations Moins violente et plus fructueuse, la course de Raikkonen a cependant aussi été agitée. D’abord parce qu’il a dû batailler au coude à coude avec son coéquipier Juan Pablo Montoya, puis en raison d’un plat sur le pneu avant droit – résultat d’une manœuvre sur Button qui a failli mal tourner –, ayant engendré de fortes vibrations. « Soudain, l’aileron avant s’est fissuré, vraisemblablement à cause de ces vibrations. J’ai commencé à souffrir d’un très fort sous-virage et j’ai perdu beaucoup de temps sur Fernando (Alonso) », explique Raikkonen. Grâce à une neutralisation de course, il a pu changer de museau, mais sans parvenir à revenir sur Alonso. Le Finlandais n’a réussi à tourner plus vite que son rival que dans les toutes dernières boucles, signant le meilleur tour en course, et tandis que Renault avait demandé à son champion de lever le pied en raison d’informations inquiétantes en provenance de la R26 de Giancarlo Fisichella. Alonso abordera la campagne européenne le 23 avril à Imola avec – déjà ! – 14 points d’avance sur Fisichella et Raikkonen. Chez les constructeurs, Renault peut se targuer de 19 longueurs d’avance sur McLaren-Mercedes avant le GP de Saint-Marin. Classements Classement officiel du Grand Prix d’Australie 1. Fernando Alonso (Esp) Renault 2. Kimi Raikkonen (Fin) McLaren 3. Ralf Schumacher (All) Toyota 4. Nick Heidfeld (All) BMW Sauber 5. Giancarlo Fisichella (Ita) Renault 6. Jacques Villeneuve (Can) BMW Sauber 7. Rubens Barrichello (Bré) Honda 8. David Coulthard (G-B) RedBull-Ferrari. Classement général provisoire Pilotes : 1. Fernando Alonso (Esp) Renault 28 points 2. Giancarlo Fisichella (Ita) Renault 14 3. Kimi Raikkonen (Fin) McLaren 14 4. Michael Schumacher (All) Ferrari 11 5. Jenson Button (G-B) Honda 11 6. Juan Pablo Montoya (Col) McLaren 9 7. Ralf Schumacher (All) Toyota 7 8. Nick Heidfeld (All) BMW Sauber 5 9. Jacques Villeneuve (Can) BMW Sauber 5 10. Felipe Massa (Bré) Ferrari 4 11. Mark Webber (Aus) Williams 3 12. Rubens Barrichello (Bré) Honda 2 13. Nico Rosberg (All) Williams 2 14. David Coulthard (G-B) Red Bull 1 15. Christian Klien (Aut) Red Bull 1. Constructeurs : 1. Renault 42 points 2. McLaren-Mercedes 23 3. Ferrari 15 4. Honda 13 5. BMW Sauber 10 6. Toyota 7 7. Williams-Cosworth 5 8. RedBull-Ferrari 2.
Fernando Alonso (Renault) a reçu hier le prix d’interprétation pour être sorti grand vainqueur du Grand Prix d’Australie de Formule 1 marqué par plusieurs accidents, dont celui de Michael Schumacher (Ferrari), d’une ultraviolence digne du film Orange mécanique.
Alors que, derrière lui, les voitures se déchiraient, se pulvérisaient, volaient en éclats contre les rails de...