Nucléaire Téhéran doit trouver une solution négociée, affirme Baradei

Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Mohammad el-Baradei, a estimé hier qu’il revenait à l’Iran de trouver une solution diplomatique au différend l’opposant aux pays occidentaux concernant son programme nucléaire. « On doit se concentrer, à ce stade, sur l’élaboration d’une solution diplomatique axée sur la transparence et la collaboration de l’Iran, afin d’établir la confiance nécessaire et de créer les conditions favorables à une reprise des négociations avec la communauté internationale », a-t-il indiqué lors d’une interview accordée à Reuters. « Je considère la déclaration du Conseil de sécurité comme une extension des efforts diplomatiques », a-t-il ajouté. Mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité une déclaration appelant Téhéran à suspendre l’enrichissement de l’uranium, processus permettant de produire du combustible pour des centrales électriques, mais aussi, éventuellement, des armes. Il a demandé à l’AIEA de lui présenter dans un délai de 30 jours un rapport sur la collaboration de l’Iran. L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont suspendu en janvier leurs discussions avec la République islamique, engagées depuis deux ans et demi pour favoriser une solution négociée à la crise, après l’annonce de la reprise de l’enrichissement de son uranium. Le trio de médiateurs a posé la suspension de l’enrichissement de l’uranium comme condition à la reprise des négociations, mais Téhéran s’y refuse. À Genève, le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a, pour sa part, assuré que l’Iran n’a pas l’intention d’utiliser l’arme du pétrole comme levier dans les négociations sur son programme nucléaire.