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MALADIES INFECTIEUSES - Kofi Annan appelle à un engagement à « agir en faveur de la vie » La tuberculose a fait 8,9 millions de nouveaux cas en 2004, dont 1,7 million de décès

C’est un appel à un engagement « à agir en faveur de la vie » et « à débarrasser le monde de la tuberculose », qu’a lancé le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, le 24 mars courant, à l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose. Affirmant qu’une étape importante a été franchie cette année dans la lutte contre cette maladie grâce au plan mondial « Halte à la tuberculose – Agir pour la vie » pour les années 2006 à 2015, M. Annan souligne que « si les mesures prévues par ce plan sont pleinement mises en œuvre, 14 millions de vies peuvent être sauvées au cours de cette décennie ». « Cinquante millions de nouveaux patients peuvent être soignés, poursuit-il. De nouveaux médicaments, les premiers depuis plus de 40 ans, et de nouvelles méthodes de diagnostic peuvent être mis au point. Un nouveau vaccin pourrait révolutionner la lutte contre la maladie. » Des prévisions certes ambitieuses, mais qui « sont réalistes si chacun joue le rôle qui lui revient pour soutenir le plan mondial », affirme M. Annan. « Celui-ci nous offre la possibilité de réaliser l’un des objectifs du millénaire pour le développement, réduire la prévalence de la tuberculose, et d’empêcher la maladie de s’attaquer aux plus pauvres et aux peuples les plus vulnérables », insiste-t-il. Et de conclure : « Avec l’initiative “Agir pour la vie”, nous disposons d’un plan détaillé. L’engagement de mener une action concertée contre la maladie a été pris au plus haut niveau, par le groupe des Huit et au Sommet mondial en 2005. Cela signifie que toutes les ressources intérieures et extérieures sont mobilisées pour développer les programmes de lutte en renforçant les systèmes de santé, pour mettre en œuvre des mesures ciblant à la fois la tuberculose et le VIH/sida, comme pour investir dans la recherche. » Un an d’avance La prévalence de la tuberculose, maladie infectieuse affectant les poumons, varie d’une région à une autre. Toutefois, plus de la moitié des personnes qui en sont atteintes vivent en Asie. Dans son rapport sur la lutte antituberculeuse dans le monde en 2006, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) note que « les régions des Amériques, de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental devraient atteindre les cibles fixées par l’Assemblée mondiale de la Santé, à savoir le dépistage de 70 % des cas de tuberculose et le traitement avec succès de 85 % de ces cas à la fin de 2005 ». Selon le rapport, 26 pays avaient atteint les objectifs avec un an d’avance, dont deux pays à forte charge de morbidité tuberculeuse, à savoir les Philippines et le Vietnam. Le rapport indique également que cinq autres pays à forte charge de morbidité – le Cambodge, la Chine, l’Inde, l’Indonésie et le Myanmar – devraient avoir atteint les cibles pour 2005 « mais que l’on n’ aura confirmation définitive qu’à la fin de 2006 ». « Il est certain que les investissements dans la lutte antituberculeuse sont efficaces, déclare pour sa part le directeur général de l’OMS, le Dr Lee Jong-Wook, à l’occasion de la journée. Même dans les pays à faible revenu, où les difficultés financières sont énormes, les programmes fonctionnent bien et les résultats sont satisfaisants. Il faut parvenir à obtenir le même engagement dans les pays africains et dans d’autres régions, où le financement de la lutte antituberculeuse et son rang de priorité restent fragiles. » Selon le rapport de l’OMS, 8,9 millions de nouveaux cas de tuberculose ont été enregistrés en 2004, dont 1,7 million de décès. Malgré la rentabilité de la lutte antituberculeuse, l’OMS craint que les dirigeants africains n’y consacrent toujours pas des investissements suffisants. Le fait que la tuberculose ait été déclarée urgence de santé publique en Afrique en 2005 n’a suscité que de très timides réactions, selon le rapport qui souligne l’importance « d’une réponse beaucoup plus rapide et beaucoup plus ferme face à la situation d’urgence en Afrique », notamment la nécessité de plans plus ambitieux soutenus par un financement plus important des gouvernements africains et des donateurs. Le Kenya est l’un des pays qui ont réagi à la déclaration de situation d’urgence en adoptant des « mesures d’urgence extraordinaires » pour lutter contre la tuberculose et la co-infection tuberculose VIH/sida, note le rapport. « Le Kenya est déterminé à apporter un réel changement, affirme le ministre kenyan de la Santé, Mme Charity Kaluki Ngilu. Nous sommes en train de prendre des mesures résolues et décisives de lutte antituberculeuse dans le cadre de notre plan national d’urgence. Il s’agit d’un plan stratégique qui définit les mesures à prendre et les ressources nécessaires pour réduire les souffrances infligées par les décès prématurés dus à la tuberculose. »

C’est un appel à un engagement « à agir en faveur de la vie » et « à débarrasser le monde de la tuberculose », qu’a lancé le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, le 24 mars courant, à l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose.
Affirmant qu’une étape importante a été franchie cette année dans la lutte contre cette maladie grâce au...