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Actualités - CHRONOLOGIE

Plusieurs artistes participeront à un hommage au City Center du centre-ville La mémoire de Samir Kassir à l’honneur dimanche, en souvenir du 14 Mars

On a tendance à ne pas s’en rendre compte pour une multitude de raisons, la première étant que l’ensemble du pays retient son souffle en attendant le résultat de la conférence au sommet des chefs... mais le 14 mars, c’est mardi prochain. Il était donc tout naturel, pour marquer la célébration de cette journée unique dans l’histoire du pays, et dont Samir Kassir fut l’un des principaux artisans en pensées et en actes, que la fondation qui porte le nom du journaliste se mobilise pour lui rendre un vibrant hommage. L’épouse de Samir Kassir, Gisèle Khoury, et le député de Tripoli et secrétaire général de la Gauche démocratique, Élias Atallah, ont donc tenu hier une conférence de presse dans la tente de la Liberté, place des Martyrs, pour annoncer le programme des événements qui auront lieu dimanche à 19h dans l’immeuble du City Center, au centre-ville, en hommage au journaliste martyr. Après avoir remercié le ministre de la Culture, Tarek Mitri, qui parraine l’événement, Mme Khoury a évoqué la mémoire de Samir Kassir et celle de Michel Seurat, deux destins étrangement similaires pour deux témoins de la vérité tombés tous les deux, à vingt ans d’intervalle, sous les coups de la barbarie. Et le hasard, si jamais le hasard a quelque chose à voir dans tout cela, aura voulu que Samir Kassir s’identifiât de son vivant à Michel Seurat, pour lequel il avait une admiration toute particulière, et qu’il a rejoint dans la légende des martyrs tombés pour la culture de la vie contre les ténèbres. Le destin fait étrangement les choses : Samir Kassir avait publié, le 27 juillet 1998, un article sur Michel Seurat dans le quotidien an-Nahar qui est aujourd’hui on ne peut plus d’actualité. An-Nahar l’a donc repris hier en éditorial, en première page. Et Gisèle Khoury ne pouvait pas ne pas y faire allusion, hier. « Ce qu’il a écrit il y a sept ans, c’est comme s’il avait veillé hier dans les locaux du quotidien pour écrire sur Michel Seurat : comment ils l’ont trouvé, comment la cérémonie se déroulerait... » a précisé l’épouse du journaliste. « Comme le dit Samir Kassir dans son article, il faut demander deux fois pardon auprès de ceux qui, comme Michel Seurat, ont aimé le Liban : une première fois à sa famille et une deuxième fois pour nous-mêmes, parce que nous sommes une société qui tue ses intellectuels et ses penseurs », a-t-elle affirmé. Les propos résonnent encore plus fort aujourd’hui, surtout après l’assassinat de Samir Kassir et de Gebran Tuéni. Mme Khoury a ensuite précisé que l’événement organisé dimanche soir à la mémoire de Samir Kassir comprendra une exposition de photos de son époux assassiné. Des articles et des livres seront également rendus publics, ainsi que certaines de ses notes et des œuvres d’art réalisées en sa mémoire. Plusieurs artistes prendront part à cet hommage, notamment le chanteur Ahmad Kaabour, qui interprétera une chanson composée à la mémoire du journaliste, ainsi que la chanteuse Ghada Ghanem ou encore Ziad Sahhab, Tania Saleh, Mazen Kerbaj, Hani Siblini, Zeid Hamdane et Ibrahim Jaber, entre autres. Des documentaires réalisés sur Kassir seront également projetés. Les portes du City Center seront ouvertes à partir de 18h. Prenant la parole, le député Atallah a rendu hommage à Samir Kassir, estimant que « le Liban avait besoin de tels hommes qui sont rares et qui vivent longtemps à l’intérieur de nous ». M. H. G.
On a tendance à ne pas s’en rendre compte pour une multitude de raisons, la première étant que l’ensemble du pays retient son souffle en attendant le résultat de la conférence au sommet des chefs... mais le 14 mars, c’est mardi prochain.
Il était donc tout naturel, pour marquer la célébration de cette journée unique dans l’histoire du pays, et dont Samir Kassir fut l’un des...