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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

À propos de dialogue Éclairez-moi, je suis peut-être ignare : comment Nabih Berry peut-il encore s’entretenir avec le Parti syrien national social ? Dans quel but ? Ce parti pourrait-il participer à la conférence nationale du dialogue ? Que représente le mot national du « Parti syrien national » ? Le Liban ou la Syrie ? Merci de vos lumières. Aharon BOYADJIAN Paris Tout est à construire Quand Émile Lahoud quittera Baabda pour Baabdate, le Liban ira mieux, pour quelques jours seulement. L’essentiel est ailleurs, dans la frustration quotidienne d’un Liban criblé de dettes, dans les salaires trop bas, dans la corruption qui gangrène les administrations et la justice, dans le système féodal du fils qui succède au père et au grand-père, dans la jeunesse qui émigre, dans une Sécurité sociale aux abois, dans l’éducation publique à repenser, tout est à construire. Le Liban est un projet à la recherche d’un bâtisseur. D’un président qui aurait la tête et les mains fortes et propres, d’un homme de compétences qui a prouvé la justesse de sa stratégie par des résultats chiffrés et non par des discours seulement. Cette nouvelle page de l’histoire du Liban, je ne peux que souhaiter qu’elle sera écrite par Riad Salamé. Je l’ai écrit plus d’une fois. Je le répète : cet homme travaille sans relâche depuis 1991, nous donne des résultats tangibles, des résultats qui finissent dans nos poches et nos assiettes, dans notre stabilité, du vrai, du concret, du constructif. Ce génie financier n’en est pas moins un homme doté de relations politiques arabes et internationales. Mais au-delà du politique, cet homme est capable de nous assurer à moyen terme un avenir meilleur, de nouvelles opportunités de travail, une législation moderne, un marché financier dynamique. C’est aussi un homme qui n’est d’aucun bord, il sera donc libanais avant tout. Représentant la nation dans sa diversité, il n’est le candidat ni du 14 mars ni du CPL, une liberté et une indépendance qui le posent en arbitre et en stabilisateur. Hala SELWAN Y a-t-il vraiment problème ? Pourquoi faut-il parler de problème si plusieurs personnalités politiques maronites se présentent aux élections de Baabda-Aley ? Même si elles croient aux mêmes objectifs et possèdent souvent la même stratégie ? Est-ce une erreur de voir une compétition démocratique dans ce pays ? Est-ce que le peuple, et surtout la presse et les médias audiovisuels ont perdu la notion de la démocratie après les élections de 1972 et après l’avènement de Chambres nommées entre 1990 et 2004 ? Joseph BEJJANI Éclaircissements Je prends la plume en me posant, comme beaucoup d’autres personnes, certaines questions cruciales concernant le général Aoun : quelle est la politique qu’il suit depuis les élections législatives de juin dernier ? Comment se fait-il qu’il soit plus proche des partis du 8 mars, de tendance prosyrienne, que de ceux du 14 mars, supposés avoir des idées voisines, voire semblables au CPL, à savoir un Liban libre, souverain et indépendant ? À mes yeux, il est en train d’oublier tous ses principes de base et c’est pour cela, en grande partie, qu’il désarçonne de nombreux lecteurs, qu’ils soient libanais ou pas. De ce fait – il n’est pas tard encore –, s’il veut gagner en popularité, entre autres dans les rangs chrétiens, il serait plus judicieux de sa part de se ranger du côté de l’axe du 14 mars, au lieu de tendre vers le courant qui défend le régime syrien et d’être systématiquement dans l’opposition. Je le répète, ma déception est d’autant plus grande que le général Aoun incarnait des principes qui le renforçaient et qui, pour le moment, semblent en veilleuse. Le resteront-ils ? Daniel NEHMÉ Libanais et fier de l’être, mais différent Je fais partie de ces millions de Libanais qui ont vécu la terrible guerre fratricide, ponctuée d’invasions israéliennes, de 1975 à 1990. Je l’ai vécue « de l’extérieur », avec tous les effrayants échos qui nous parvenaient. Et je vous surprendrais sûrement si je vous disais que c’est le nationalisme de notre président de la République, Émile Lahoud, qui permet au musulman chiite du Sud que je suis de sentir les vertus de la fidélité aux intérêts supérieurs de la nation. Cette fidélité et l’héroïsme de notre Résistance nationale qui m’ont appris à aimer ce pays. C’est cette catégorie d’hommes qui permettra au tissu social libanais de se cimenter, celle du maronite respecté par tous, Michel Aoun, du chiite fierté de la nation, sayyed Hassan Nasrallah, du druze de l’union, Talal Arslane, du sunnite national, Sélim Hoss, et j’en passe... Enfin, pourquoi cette tendance chez certains à l’isolationnisme par rapport à la région ? Comprenez que nous puissions rêver d’une union arabo-musulmane Iran-Irak-Syrie-Liban-Palestine qui aurait son mot à dire dans le concert des puissances mondiales, qui saurait se faire respecter et qui veillerait au droit de tous, juifs compris. La paix non seulement sera belle, mais durable. Nasser EL-FADEL Nabatiyeh Ambiguïté Le général Aoun pratique l’ambiguïté à un très haut niveau. Pense-t-il ainsi se présenter comme candidat à la première présidence sous le label, pour ainsi dire, de rassembleur et d’arbitre entre les divers courants ? Ce n’est pas évident et c’est marcher sur une corde raide, à mon avis. Afficher ses convictions, sans atermoiements, c’est ce que les Libanais veulent. Le général ne manque pas de courage, et l’argument selon lequel Joumblatt et Hariri s’étaient alliés au Hezb durant les dernières élections ne tient pas, car le général se considère comme le premier et le plus farouche opposant à la présence syrienne, que le Hezb prône ouvertement. Mona KARAM Où va le Liban ? On peut retourner le problème dans tous les sens et refaire la politique du pays tous les jours, mais il y a des certitudes. Je fais partie, comme beaucoup de compatriotes, de ces Libanais qui ont voulu croire que le 14 mars, le pays avait pris la bonne direction. Hélas, c’était compter sans la cupidité des responsables politiques qui, eux, n’avaient d’autres soucis que leurs intérêts. Aujourd’hui encore, faute de ne plus pouvoir accuser le pays voisin, ils se mettent mutuellement en cause, y compris ceux qui ont en charge les destinées de la nation. Ce ne sont pas certains indicateurs, comme l’évolution favorable des banques, qui constituent un signe de bonne santé, tout le monde sait qu’en temps de crise, ceux qui le peuvent choisissent l’épargne. Quant aux fonds, ils sont tout simplement la conséquence de la situation favorable des pétrodollars dans les pays du Golfe et il en est de même du développement de l’immobilier. Le Libanais moyen, lui, s’enfonce dans une crise dont les conséquences peuvent être très graves. Je ne m’étendrai pas sur la misère morale des personnes, car ce mal est encore plus profond que la situation économique. Même si, demain, le pays retrouvait une bonne santé, il faudrait plusieurs générations pour revenir à de véritables valeurs morales – surtout le respect des autres. Quant aux chrétiens du Liban, leur avenir est aussi certain que celui des chrétiens d’Irak. Libanais, prenez votre destinée en main. Et ne croyez plus aux hommes providentiels. Yves KERLIDOU Le franc-parler de « L’Orient-Le Jour » Je suis une fidèle lectrice de votre journal que j’apprécie énormément. Je m’appelle Sarah Bachir, je suis une élève de 17 ans et je suis des études en terminale S. Je tenais à vous envoyer ce mail pour vous remercier du très beau métier que vous faites, et du dévouement que vous avez envers votre pays et qui se fait ressentir dans vos articles. En effet, j’habite en France (plus précisément à Lisieux) et je me tiens au courant des affaires politiques du Liban par le biais de votre journal, étant donné que je ne lis que très peu l’arabe. De plus, je tenais à préciser que j’admire votre franc-parler, en particulier celui de Nagib Aoun. J’admire aussi la qualité d’expression de Ziyad Makhoul et de bien d’autres. Que votre journal suive à jamais les pas de notre grand journaliste Gebran Tuéni. Sarah BACHIR
À propos de dialogue

Éclairez-moi, je suis peut-être ignare : comment Nabih Berry peut-il encore s’entretenir avec le Parti syrien national social ? Dans quel but ? Ce parti pourrait-il participer à la conférence nationale du dialogue ? Que représente le mot national du « Parti syrien national » ? Le Liban ou la Syrie ? Merci de vos lumières.

Aharon BOYADJIAN
Paris

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