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Mofaz annonce une intensification des frappes israéliennes Le Hamas réaffirme son refus de reconnaître l’État hébreu

Le mouvement islamiste Hamas a réaffirmé hier son refus de reconnaître Israël et d’aller au-delà d’un accord de cessez-le-feu prolongé avec l’État juif qui l’accuse de tenir un double langage. Dans un entretien à Newsweek et au Washington Post, paru hier, le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh a déclaré que le Hamas ne souhaite pas « jeter les Israéliens à la mer », mais établir « une paix par étapes ». Cependant, M. Haniyeh, qui était le bras droit du fondateur de Hamas Ahmad Yassine, assassiné par Israël en 2004, a rapidement minimisé ses déclarations à ces médias américains, soulignant qu’il faisait référence à un « cessez-le-feu prolongé ». « Quand nous parlons de paix par étapes, cette paix signifie cessez-le-feu », a-t-il affirmé. « J’ai déclaré que, si l’occupation des territoires conquis en 1967 cesse, y compris Jérusalem, si les prisonniers sont libérés et le droit de retour (des réfugiés palestiniens) est appliqué, il sera alors possible que le Hamas accepte un cessez-le-feu prolongé », a ajouté M. Haniyeh s’adressant à des journalistes à Gaza. Considéré comme pragmatique, il a été chargé de former le nouveau gouvernement par le leader palestinien Mahmoud Abbas après la victoire du mouvement islamiste aux élections législatives du 25 janvier. Le porte-parole du groupe parlementaire du Hamas au Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement), Salah Bardawil, a pour sa part réaffirmé que le mouvement islamiste « s’en tient à ses positions et ne reconnaîtra pas Israël ». De son côté, Mahmoud Abbas, dont le parti Fateh est en discussion avec le Hamas pour former un gouvernement d’union, a laissé entendre qu’il démissionnerait si le groupe radical l’empêchait de mener à bien sa politique et de faire avancer le processus de paix. « Nous pourrions parvenir au point où je ne peux pas remplir mes devoirs, alors je ne resterai pas à cette place contre et en dépit de mes convictions », a-t-il dit dans un entretien à la chaîne de télévision britannique ITV. Dans le même contexte, la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a déclaré hier : « Abou Mazen (Abbas) ne peut servir de feuille de vigne à une Autorité palestinienne terroriste ou de belle figure derrière laquelle se cache un terrorisme affreux. » Pour sa part, le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz a accusé le Hamas, avant même la mise au point de M. Haniyeh, « de tenter, par de douces paroles, de tromper la communauté internationale ». Il a annoncé hier lors d’une réunion du cabinet israélien que l’armée allait « accroître sa pression » sur les activistes palestiniens et intensifier ses opérations destinées à empêcher des « attaques imminentes » anti-israéliennes, particulièrement à l’approche des élections législatives le 28 mars. Il faisait allusion aux arrestations de suspects en Cisjordanie, ainsi qu’aux « liquidations ciblées » d’activistes palestiniens en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, où l’aviation a multiplié les raids ces dernières semaines pour tenter de stopper les tirs de roquettes. L’ex-chef du Mossad, Ephraïm Halevy, a estimé toutefois possible dans la situation actuelle la conclusion d’un « armistice » avec le mouvement islamiste Hamas plutôt qu’un accord de paix, dans un entretien diffusé samedi par la radio publique. Il a, par ailleurs, recommandé à Israël de considérer le Hamas comme « un ennemi intelligent » à ne pas « sous-estimer ». « Les membres du Hamas sont des gens très réfléchis, très sages, intelligents, qui comprennent fort bien le jeu des nations », a-t-il déclaré.
Le mouvement islamiste Hamas a réaffirmé hier son refus de reconnaître Israël et d’aller au-delà d’un accord de cessez-le-feu prolongé avec l’État juif qui l’accuse de tenir un double langage.
Dans un entretien à Newsweek et au Washington Post, paru hier, le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh a déclaré que le Hamas ne souhaite pas « jeter les Israéliens...