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Proche-Orient - Des ONG arabes ne financeront l’Autorité qu’avec l’aval de leurs gouvernements Israël et les USA veulent aider les Palestiniens sans passer par le Hamas

Israël et les États-Unis examinaient hier les moyens d’octroyer une aide aux Palestiniens sans qu’elle ne parvienne au Hamas, alors que des ONG caritatives du Golfe préfèrent respecter les canaux officiels dans leur aide au mouvement radical palestinien pour se prémunir contre « les suspicions » qui les accablent depuis le 11 septembre 2001. Les discussions, entre l’émissaire américain David Welch et le Premier ministre israélien par intérim Ehud Olmert, ont porté ce week-end sur « des propositions des États-Unis permettant de transférer aux Palestiniens une aide humanitaire avec l’assurance qu’elle ne parviendra pas au Hamas », a affirmé à l’AFP un haut responsable à la présidence du Conseil à Jérusalem qui a requis l’anonymat. « Les Américains sont aussi inquiets qu’Israël de l’usage que les terroristes du Hamas pourraient faire de cette aide », a-t-il ajouté. Samedi, M. Welch a assuré au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, du « soutien » de Washington et affirmé que les États-Unis « maintiendront leur aide humanitaire aux Palestiniens ». Le ministre israélien des Transports, Meir Sheetrit, a affirmé de son côté à la radio publique qu’Israël ne voyait pas d’objections aux transferts de fonds aux Palestiniens « si ceux-ci ne parviennent pas au Hamas (...) car nous n’avons aucun intérêt à voir des enfants palestiniens affamés ». Interrogé par l’AFP, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Mark Regev, a précisé « qu’Israël s’oppose aux transferts directs de fonds au Trésor palestinien appelé à être contrôlé par le Hamas et veut en revanche encourager l’assistance humanitaire » à travers des organisations non gouvernementales. Selon le journal Yediot Aharonot, le chef du Conseil national de la défense, le général Guiora Eiland a pour sa part préconisé la mise en place d’un contrôle international des finances de l’Autorité palestinienne et l’envoi d’experts comptables surveillant ses affectations budgétaires précises. Suspension des livraisons de carburants aux Palestiniens Parallèlement, la société israélienne Dor Alon, unique fournisseur de carburants et de gaz domestique de l’Autorité palestinienne, a annoncé hier qu’elle suspendait ses livraisons en raison de factures impayées de 22 millions de dollars. Dans un communiqué, la direction de Dor Alon précise qu’elle reprendra ses livraisons une fois cette somme acquittée. « La compagnie est en contact permanent avec des responsables de l’Autorité palestinienne, qui ont promis que le paiement serait effectué dans la semaine à venir », précise-t-elle, soulignant que « l’approvisionnement en carburants ne reprendra pas sans garantie de paiements ». Réunis à Doha, des délégués d’agences caritatives du Golfe ont, de leur côté, affirmé préférer respecter les canaux officiels dans leur aide au mouvement radical palestinien pour se prémunir contre davantage de « suspicions » terroristes. Un délégué de l’organisation caritative saoudienne Mecca, Mohammad Abdallah Dhoubiane, a par ailleurs déclaré à l’AFP que les ONG ne collecteront pas de fonds aux Palestiniens si les dirigeants arabes ne les autoriseront pas. Il s’attend néanmoins à ce que « les gouvernements arabes optent pour un soutien au Hamas, ouvrant la voie aux agences caritatives pour en faire autant » si le mouvement radical forme le nouveau gouvernement palestinien. « Les peuples (...) trouveront un moyen d’aider le Hamas malgré les restrictions », a pour sa part estimé le deuxième vice-président du Parlement bahreïni, Adel al-Mouawada, en allusion à l’action caritative qui porte dans la région du Golfe sur quelque 500 millions de dollars par an selon des estimations non officielles.
Israël et les États-Unis examinaient hier les moyens d’octroyer une aide aux Palestiniens sans qu’elle ne parvienne au Hamas, alors que des ONG caritatives du Golfe préfèrent respecter les canaux officiels dans leur aide au mouvement radical palestinien pour se prémunir contre « les suspicions » qui les accablent depuis le 11 septembre 2001.
Les discussions, entre...