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FESTIVAL AL-BUSTAN - Ouverture avec les Solistes de la musique de chambre de Vienne Sérénité et lumière…

Coup d’envoi du treizième Festival al-Bustan en douceur. Grâce, calme, sérénité et un brin de romantisme avec les huit musiciens de l’ensemble des Solistes de la musique de chambre de Vienne pour un menu sage et de circonstance, traçant en toute clarté l’affiliation musicale du génie de Salzbourg au maître de Bonn. Place donc aux partitions de Mozart et de Beethoven. Grand cercle d’amis, de «mozartiens» chevronnés et de mélomanes de tous crins pour inaugurer la première des vingt-cinq soirées où la musique de Mozart est fêtée sur tous les tons et dans toutes les couleurs. Ouverture avec le Quartet en F majeur K370 pour hautbois, en trois mouvements (allegro, adagio et rondo allegro), de W.A. Mozart. Narration d’une grande poésie, où la magnifique inspiration pour les instruments à vent du compositeur de La flûte enchantée fait merveille. Trois mouvements alternant rêverie, légèreté, rythmes et mélodies suaves pour traduire un art unique sur qui ni le temps ni l’espace n’ont de prise. Œuvre expressive et débordante d’invention mélodique, où charme et modulations aimables et naturelles abondent comme une eau de source… Pour prendre le relais, toujours Mozart avec la Symphonie concertante en E flat majeur K452, œuvre plus proche du concerto que de la symphonie au sens actuel du terme. Sens absolu de la poésie musicale avec un opus qui séduit par les sonorités cuivrées d’un cor anglais d’une belle et surprenante éloquence, par un basson au souffle chaleureusement présent et surtout par un violon inspiré, volubile et chantant comme un oiseau qui fait délicieusement ses trilles volatiles… Petit entracte de vingt minutes et changement d’atmosphère, mais comme un prolongement de la musique entendue, avec le Septet en e flat majeur op 20 de Beethoven. À la même année où était publiée la Symphonie concertante de Mozart, le maître de Bonn composait ce septuor aux multiples mouvements (adagio, adagio cantabile, tempo di menuetto, tema con variazioni, scherzo et andante con moto alla marcia et presto). Nuances, contrastes, recherches et groupement des timbres sont autant d’apports à une partition qui ne craint nullement par ailleurs de dévoiler l’intériorité de l’artiste. Impétuosité et fougue sont parfois au rendez-vous de ces pages vibrantes de sensibilité et marquées d’un certain élan romantique, mais aussi douceur de la mélodie et cadences nouvelles reflétant avec éclat les remous et l’agitation d’un être qui pressent les errements dramatiques de toute vie humaine. Les dernières mesures, brillantes et vives, éteintes, les applaudissements nourris d’un public très attentif fusent de tous côtés. Salut, révérence et sourire des artistes à deux reprises, sous une double ovation et voilà un bis gracieusement accordé au grand contentement de l’auditoire. Edgar DAVIDIAN
Coup d’envoi du treizième Festival al-Bustan en douceur. Grâce, calme, sérénité et un brin de romantisme avec les huit musiciens de l’ensemble des Solistes de la musique de chambre de Vienne pour un menu sage et de circonstance, traçant en toute clarté l’affiliation musicale du génie de Salzbourg au maître de Bonn. Place donc aux partitions de Mozart et de Beethoven.
Grand cercle...