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Actualités

Colombie Ingrid Betancourt entame sa 5e année dans la jungle comme otage des FARC

La franco-colombienne Ingrid Betancourt entamera aujourd’hui sa cinquième année dans la jungle comme otage de la guérilla, alors qu’avec la proximité de l’élection présidentielle, les perspectives d’un échange de prisonniers entre le gouvernement et les rebelles semblent toujours très éloignées. Yolanda Pulecio, la mère de l’ex-candidate des Verts à la présidentielle en Colombie enlevée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes) le 23 février 2002, « a vécu 4 ans de martyre » et attend fébrile une preuve de vie de sa fille, annoncée pour les jours prochains par les milieux proches de la guérilla. « Nous sommes pris en étau entre deux forces inhumaines sans considération pour notre souffrance. Au début, je pensais qu’Ingrid serait libre au bout de six mois, jamais je n’aurais pu imaginer qu’elle puisse rester otage si longtemps », dit-elle à l’AFP. Le gouvernement et la guérilla affirment l’un et l’autre être favorables à un échange d’otages des FARC contre des rebelles détenus dans les prisons colombiennes, mais s’affrontent en permanence sur ses modalités, notamment sur les lieux de négociation. Seule note d’espoir, des sources proches des guérilleros ont fait savoir qu’une vidéo, la précédente remontant à trente mois, contenant des preuves de vie d’Ingrid parviendrait bientôt à la famille de l’otage. Aujourd’hui, le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy s’adressera sur la radio privée colombienne Radio Caracol à Ingrid Betancourt et à tous les otages de Colombie. Des portraits d’Ingrid et d’autres otages seront affichés sur la façade de la mairie de Bogota et un concert sera donné sur la grand-place Bolivar. Une messe sera également célébrée dans la cathédrale de la capitale. Toutefois, Ingrid n’est pas très populaire en Colombie, contrairement à la France et à d’autres pays de l’Union européenne. Elle ne mobilise pas les foules dans un pays où plus de 1 600 otages sont détenus par les FARC, dont 21 responsables politiques, une cinquantaine d’officiers de l’armée et trois Américains. Les interventions répétées et insistantes de la France pour obtenir sa libération ont déjà provoqué des crises diplomatiques entre les deux pays, et exaspèrent la présidence et les dirigeants colombiens.
La franco-colombienne Ingrid Betancourt entamera aujourd’hui sa cinquième année dans la jungle comme otage de la guérilla, alors qu’avec la proximité de l’élection présidentielle, les perspectives d’un échange de prisonniers entre le gouvernement et les rebelles semblent toujours très éloignées.

Yolanda Pulecio, la mère de l’ex-candidate des Verts à la...