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À l’initiative de Berytech à l’ESIB Débat avec Haddad sur les difficultés des jeunes entrepreneurs

Une dizaine de jeunes entrepreneurs bénéficiant du soutien de Berytech ont débattu de leur expérience avec le ministre de l’Économie et du Commerce, Sami Haddad, au siège de ce seul pôle technologique au Liban, hébergé à l’ESIB. En 2001, à l’initiative de l’Université Saint-Joseph, Berytech a vu le jour dans le but de soutenir les jeunes entrepreneurs libanais ayant des projets prometteurs. Depuis, ce pôle a accompagné une cinquantaine d’entreprises et a contribué ainsi à la création d’environ 250 emplois. Tous les ans, Berytech décerne sept prix de valeur allant de 7 000 à 10 000 dollars à des start-up afin de les soutenir dans leur projet et les héberge pendant leur période d’incubation. Ces jeunes compagnies bénéficient alors de la location et de la logistique, en plus d’un réseau de sociétés déjà établies au pôle permettant la réalisation de synergies entre ces dernières. Toutefois, ces projets ne sont pas épargnés des obstacles auxquels font face les investisseurs au Liban, obstacles dont les participants ont décidé de discuter avec le ministre. Témoignages « Le dumping et le manque de protection entravent la progression de nos projets », s’est notamment insurgée la représentante d’une boîte de postproduction cinématographique ou publicitaire. Elle a également évoqué la rigidité des autorités de censure qui entraîne un manque à gagner financier important dans le secteur de l’audiovisuel. Un représentant d’une société de services pour téléphone portable a quant à lui regretté que son entreprise ne puisse se développer dans son pays alors qu’elle se porte bien à l’étranger. Le ministre Haddad l’a alors rassuré en présentant les prochaines mesures à adopter dans ce secteur. « Nous allons inévitablement privatiser les opérateurs de téléphonie mobile d’ici à juin, en plus de la compagnie Ogero qui sera transformée en Liban Télécom », a-t-il expliqué. Quant aux autorités administratives, elles n’ont pas échappé aux accusations. Un entrepreneur a notamment souligné la lourdeur de la bureaucratie et la longueur des formalités. Il a illustré son problème par l’exemple de recrutement de professionnels étrangers. « Nous subissons des coûts faramineux afin de recruter des étrangers sans évoquer les pots-de-vin que nous payons afin de simplifier ces procédures », a-t-il martelé. À ce propos, le ministère de l’Économie avait récemment introduit une simplification des formalités d’enregistrement des entreprises qui prendront désormais 2 jours au lieu de 17. « Évidemment, le chemin est encore long », a reconnu le ministre qui s’est toutefois engagé à prendre en considération les suggestions des jeunes entrepreneurs. Magali GHOSN

Une dizaine de jeunes entrepreneurs bénéficiant du soutien de Berytech ont débattu de leur expérience avec le ministre de l’Économie et du Commerce, Sami Haddad, au siège de ce seul pôle technologique au Liban, hébergé à l’ESIB.
En 2001, à l’initiative de l’Université Saint-Joseph, Berytech a vu le jour dans le but de soutenir les jeunes entrepreneurs libanais...