Olympisme - Turin accueillera les XXe Jeux d’hiver Les JO, c’est vendredi !

Vendredi 10 février à 20h00 heure locale (21h00 à Beyrouth), les XXe Jeux olympiques d’hiver de Turin commenceront par une grande fête annoncée au stade olympique de la capitale piémontaise, et les 15 disciplines d’hiver animeront jusqu’au 26 la ville et six stations de montagne. Cinquante ans après ceux de Cortina d’Ampezzo, l’Italie accueille les Jeux d’hiver à Turin, Cesana, Pragelato, Bardonecchia, Pinerolo, Sauze d’Oulx et Sestrières. « Nous sommes prêts », ont affirmé hier les responsables du Toroc, le Comité organisateur. Ajoutant qu’un dernier problème, celui des transports, devrait être réglé d’ici à l’ouverture. La circulation, déjà dense à Turin en temps ordinaire, subit en effet un afflux de visiteurs, et les quelque 2 000 chauffeurs, venus de tout le pays et engagés pour transporter athlètes et hôtes, ne connaissent pas encore bien leurs itinéraires. 700 000 billets vendus Le public devrait être au rendez-vous. 85 % des billets, soit 700 000 environ, ont été vendus. « Mais la répartition des ventes n’est pas uniforme », reconnaît Valentino Castellani, le président du Toroc, qui a décidé d’offrir 25 000 places, au tarif réduit de 3 euros, à quelque 10 000 écoles impliquées dans un programme spécial d’éducation. « Notre but est d’au moins remplir les stades à 50 % de leur capacité », a expliqué Castellani. Certaines disciplines affichent déjà quasiment complet, mais pour d’autres telles que la luge, le skeleton, le hockey sur glace féminin ou le bobsleigh, les gradins risquent d’être clairsemés. La neige tombée il y a huit jours a tenu. « Pour bien faire, remarquent les visiteurs des stations, il faudrait qu’il neige de nouveau cette semaine. » En attendant, les organisateurs soignent le terrain. Des camions de l’armée ont transporté et stocké de grandes quantités de neige fraîche qui servira à réparer les pistes, ou à aménager des aires d’arrivée. « On demande même au public de nettoyer ses chaussures avant de fouler les pistes, pour ne pas les noircir », explique un photographe. Dopage « La loi italienne sera respectée en ce qui concerne les sanctions pénales (éventuelles contre des athlètes), mais c’est le code de l’Agence mondiale antidopage (AMA) qui s’appliquera pour les procédures et la réalisation des contrôles », avait expliqué fin janvier le sous-secrétaire italien aux Sports et superviseur des Jeux Mario Pescante. Hier, M. Pescante a rappelé que la loi italienne prévoyait des « peines de deux ans ». Mais, a-t-il précisé, « il ne s’agit pas forcément de prison, il peut y avoir des sanctions administratives et de toute façon, il ne peut y avoir de peine de prison pour un premier délit ». « Le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge a informé tous les Comités olympiques nationaux qu’en vertu du principe de territorialité, tous les athlètes présents aux JO seront soumis à la loi italienne », a encore dit M. Pescante. Et d’insister : « Pour les athlètes qui seront contrôlés positifs, il y aura intervention des tribunaux. Il n’y aura pas d’exception. » Le CIO et l’AMA ont promis d’intensifier la traque des tricheurs, quatre ans après les disqualifications pour dopage de trois champions olympiques de ski de fond lors des JO de Salt Lake City (États-Unis). Sept cents contrôles avaient révélé sept cas positifs en 2002. On en attend 1 200 à Turin entre le 31 janvier et la fin des Jeux. En plus de 838 contrôles urinaires programmés, il y aura 362 tests sanguins, une première pour des Jeux d’hiver. En 1956, le héros de Cortina avait été l’Autrichien Toni Sailer, auteur du premier triplé en or du ski alpin. Les JO 2006 ne révèleront peut-être pas une star de ce calibre, mais les duels à prévoir sont légion. Première au tableau des médailles à Salt Lake City, avec 13 titres, la Norvège tentera de maintenir une hégémonie que lui contestent l’Allemagne et les États-Unis, devant le Canada, la Russie et la France.