L’ennemi numéro un d’Israël

Principal mouvement islamiste palestinien, le Hamas, qui prône la lutte armée et la destruction de l’État juif, est devenu au fil de l’intifada, le soulèvement palestinien déclenché en septembre 2000, l’ennemi numéro un d’Israël. Responsable de la grande majorité des attentats-suicide anti-israéliens, qui ont fait ces dernières années des centaines de victimes, le Hamas a vu sa popularité s’accroître de manière spectaculaire dans les Territoires et surtout à Gaza depuis le début du soulèvement palestinien au détriment du Fateh de Yasser Arafat et de Mahmoud Abbas. Le Hamas – acronyme en arabe de Mouvement de la Résistance islamique – a été créé le 14 décembre 1987, peu après le début de la première intifada, par un groupe de militants islamistes se réclamant des Frères musulmans, parmi lesquels cheikh Ahmed Yassine, tué par Israël le 22 mars 2004. Le Hamas a développé un très vaste réseau d’aide sociale et d’œuvres de bienfaisance, notamment des écoles, qui expliquent son influence croissante. Farouchement opposé aux accords d’Oslo de 1993 qui avaient débouché sur la création de l’Autorité palestinienne, le Hamas prône la création d’un État islamique sur l’ensemble de la Palestine de la Méditerranée au Jourdain, c’est-à-dire englobant Israël, dont il préconise la destruction. La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, est responsable des attentats anti-israéliens les plus sanglants, qui ont fait des centaines de morts. En mars 2004, un double attentat-suicide dans le port israélien d’Ashdod, qui avait fait 10 morts outre les deux kamikazes, a amené le gouvernement israélien à décider une intensification de ses raids, et notamment des opérations d’élimination comme celles dans lesquelles le cheikh Yassine et son successeur Abdelaziz al-Rantissi ont été tués.