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Des élus sunnites rejettent le fédéralisme en rencontrant Hakim L’Irak affirme tout faire pour libérer deux Allemands enlevés la veille

Les autorités irakiennes ont affirmé hier tout faire pour libérer deux ingénieurs allemands enlevés la veille et assuré que la libération prévue de détenues irakiennes n’était pas liée aux demandes des ravisseurs d’une journaliste américaine. D’autre part, des élus sunnites ont rejeté le fédéralisme en rencontrant le puissant leader chiite Abdel-Aziz Hakim. Le secrétaire d’État irakien à la Sécurité intérieure, Abdel-Karim al-Anzi, a déclaré que « les services de sécurité déploient tous les efforts pour obtenir la libération » des deux ingénieurs allemands enlevés au nord de Bagdad et « de toutes les personnes enlevées et détenues ». Plus de 40 étrangers sont actuellement enlevés ou portés disparus en Irak en plus d’un nombre important d’Irakiens, qui sont généralement kidnappés pour des demandes de rançon. Par ailleurs, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a indiqué qu’aucun contact avec les ravisseurs des deux ingénieurs n’avait été établi, ajoutant que Berlin s’efforçait en ce moment « de réunir toutes les informations disponibles ». Les deux ingénieurs s’appellent René Broeunlich, 31 ans, et Thomas Nitzschke, selon le quotidien régional Leipziger Volkszeitung. Ils travaillent pour SARL Cryotec, une entreprise allemande de construction d’installations techniques. Ils ont été enlevés par sept hommes portant des uniformes militaires alors qu’ils se rendaient sur le site de la raffinerie de Baïji (200 km au nord de Bagdad), selon la police irakienne et un garde de la raffinerie. Selon de nouvelles informations recueillies de source occidentale à Bagdad, un troisième Allemand et un Irakien, qui se trouvaient en compagnie des deux ingénieurs, ont échappé aux ravisseurs qui les ont pris tous deux pour des Irakiens. En outre, aucune information n’a été donnée depuis plus d’une semaine sur le sort de la journaliste américaine Jill Caroll, 28 ans, travaillant pour le quotidien américain Christian Science Monitor et enlevée le 7 janvier par des hommes armés à Bagdad. Le 17 janvier, la télévision al-Jazira du Qatar a indiqué, en diffusant une vidéo montrant l’otage, que ses ravisseurs avaient menacé de la tuer sous 72 heures si les prisonnières en Irak n’étaient pas libérées. Le ministère de la Justice irakien, tout en affirmant ne pas se soumettre aux demandes des ravisseurs de la journaliste, a annoncé que cinq Irakiennes figuraient parmi les 424 détenus qui bénéficieront aujourd’hui d’une des libérations périodiques de prisonniers. Sur le plan politique, des élus sunnites ont insisté sur leur rejet du fédéralisme en rencontrant mercredi le puissant leader chiite Abdel-Aziz Hakim pour évoquer la formation d’un nouveau gouvernement irakien. « Nous avons insisté sur la nécessité, avant la formation du gouvernement, de renoncer au fédéralisme », a déclaré à l’AFP Saleh al-Motlak, chef de la liste du Front de dialogue national irakien qui a remporté onze sièges au Parlement de 275 membres. « La question peut être examinée par la prochaine Assemblée », qui sera normalement élue en 2009, a ajouté l’homme politique sunnite. Les chiites, et notamment M. Hakim, prônent l’idée d’une région autonome dans les zones à majorité chiite situées au sud de Bagdad après l’adoption par référendum d’une Constitution consacrant le caractère fédéral de l’Irak. D’autre part, des juristes de la commission électorale irakienne ont commencé l’examen de 24 plaintes des partis politiques qui contestent les résultats des législatives du 15 décembre dernier, et ont dix jours pour rendre leur avis. Parallèlement, la violence a continué à faire des victimes, selon des sources de sécurité. À Bagdad, une moto piégée a explosé à la mi-journée au passage d’une patrouille de police, blessant deux policiers, dont un officier, selon une source de sécurité. Quatre obus de mortier ont explosé à Doura, quartier agité du sud de Bagdad, mais on ignorait si cette attaque avait fait des victimes.
Les autorités irakiennes ont affirmé hier tout faire pour libérer deux ingénieurs allemands enlevés la veille et assuré que la libération prévue de détenues irakiennes n’était pas liée aux demandes des ravisseurs d’une journaliste américaine. D’autre part, des élus sunnites ont rejeté le fédéralisme en rencontrant le puissant leader chiite Abdel-Aziz Hakim.
Le secrétaire...