Rechercher
Rechercher

Actualités

Le président russe justifie le contrôle des ONG Poutine hésite sur l’expulsion des « espions » britanniques

Le président russe Vladimir Poutine a laissé entendre hier qu’il ne jugeait pas opportun d’expulser les quatre espions présumés britanniques récemment démasqués et accusés de financer des ONG russes, tout en saisissant l’occasion pour justifier un contrôle accru sur la société civile. «À mon avis, si on expulse ces espions, on nous en enverra d’autres et peut-être plus intelligents, on aura du mal à les découvrir », a déclaré le président russe – lui-même ex-membre des services spéciaux – devant la presse à Saint-Pétersbourg. « Au cours des dernières décennies on a pris l’habitude d’expulser des espions qui travaillent sous couvert diplomatique. Je ne sais pas si cette pratique est juste ou non », a-t-il poursuivi. « Nous réfléchirons », a-t-il ajouté soulignant que le ministère des Affaires étrangères et le FSB devaient lui faire « des propositions conjointes » à ce sujet. Des experts russes, anciens des services secrets, ont d’ores et déjà prévenu que l’expulsion de diplomates britanniques entraînerait des mesures de rétorsion de la part de Londres et l’escalade du conflit. Or le président russe a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de « gâcher les relations » avec ses partenaires britanniques, un souci d’autant plus compréhensible que la Russie préside cette année pour la première fois le G8. Il a néanmoins profité du scandale pour justifier la loi controversée sur les ONG qu’il a récemment promulguée en dépit des critiques de pays occidentaux et de défenseurs des droits de l’homme qui y voient une menace pour les libertés. « Il est déplorable (...) qu’il y ait des financements des ONG par les services secrets », a-t-il déclaré. La Douma (chambre basse du Parlement russe) a de son côté voté hier presque à l’unanimité une résolution dénonçant le financement par des « espions » britanniques d’ONG russes, affirmant que ce procédé « sapait la confiance » dans ces dernières. L’affaire de quatre espions supposés avait été lancée dimanche par une émission spéciale de la chaîne de télévision publique Rossia, nourrie d’informations fournies par le FSB. Elle a été largement perçue par la presse et les défenseurs des droits de l’homme comme une opération destinée à compromettre les ONG indépendantes russes.
Le président russe Vladimir Poutine a laissé entendre hier qu’il ne jugeait pas opportun d’expulser les quatre espions présumés britanniques récemment démasqués et accusés de financer des ONG russes, tout en saisissant l’occasion pour justifier un contrôle accru sur la société civile.

«À mon avis, si on expulse ces espions, on nous en enverra d’autres et peut-être plus...