Ali Hassan Khalil, à la tête d’une délégation à Rabieh, en émissaire de Berry Aoun et Amal d’accord : priorité au dialogue

Le défilé des visiteurs se poursuit à Rabieh. Hier, le général Michel Aoun a reçu pendant plus d’une heure, et en présence du député Ibrahim Kanaan, les émissaires du président de la Chambre Nabih Berry, les députés Ali Hassan Khalil et Ali Bazzé, ainsi que le conseiller du chef de l’Assemblée nationale, Ahmed Baalbacki. Selon le député Ibrahim Kanaan, il s’agissait essentiellement de faire un tour d’horizon de la situation actuelle, en essayant de trouver des issues à l’impasse dans laquelle se débat le pays. Interrogé par L’Orient-Le Jour, Ibrahim Kanaan a expliqué que le problème actuel vient du fait que l’alliance quadripartite entre le PSP, le Courant du futur, Amal et le Hezbollah ne portait pas sur une vision politique commune. Elle a donc donné naissance à une autorité exécutive dont les membres n’ont rien en commun. « Alors, a-t-il dit, que le CPL a toujours appelé à l’élaboration d’une vision et d’un projet communs au moins sur les dossiers principaux, en plus de la défense de ses principes nationaux tournant autour de l’indépendance et de la souveraineté du Liban. Le CPL estime ainsi que les mois écoulés ont été une période perdue, qui aurait pu être mise à profit pour aboutir à des dénominateurs communs. Or, aujourd’hui, la situation est encore plus pressante. Il y a ainsi le dossier gouvernemental, la question des armes du Hezbollah et les différentes interprétations de l’accord de Taëf, seize ans après, sur la démocratie consensuelle ou la démocratie traditionnelle. » Les propos de Joumblatt Toujours selon M. Kanaan, l’entretien avec les émissaires de M. Berry a porté sur toutes ces questions, avec une insistance sur la nécessité d’accélérer le processus de dialogue. De son côté, le député Ali Hassan Khalil a lui aussi insisté sur le dialogue, tout en affirmant que, pour aboutir, celui-ci a besoin d’un climat favorable. « C’est d’ailleurs ce que nous essayons de créer. Avec le général, nous avons évoqué toutes ces questions ainsi que les issues possibles à l’impasse gouvernementale actuelle. Tout en sachant que nous avons besoin d’une solution rapide et précise. » Interrogé par les journalistes, le député Khalil a affirmé que les derniers propos du député Walid Joumblatt ont soulevé de nombreuses interrogations, mais il a ajouté que nul n’est opposé aux armes du Hezbollah, sauf Joumblatt dans ses dernières déclarations. Malgré l’insistance des journalistes, Ali Hassan Khalil a refusé de se prononcer sur la formation d’un nouveau gouvernement, précisant que l’essentiel est de trouver des solutions, tout comme il n’a pas voulu dire qu’Amal est l’un des parrains de la manifestation antiaméricaine d’hier. Sur un autre plan, le général Aoun a reçu le président de l’Association des banques, François Bassil, qui a affirmé que cette visite était personnelle.