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Actualités - CHRONOLOGIE

Les députés discutent des procédures de prestation de leur nouveau souverain malade Malgré une transition en douceur, le Koweït s’inquiète sur la santé précaire de son nouvel émir

Le Koweït a un nouvel émir, cheikh Saad al-Abdallah al-Salem al-Sabah, mais son état de santé précaire, mis en évidence lors des funérailles de son prédécesseur, laisse certaines questions en suspens dans ce petit émirat pétrolier. La nomination de cheikh Saad, à la santé défaillante depuis une opération du côlon en 1997, a dissipé les craintes d’une crise de succession. « Je suis vraiment très heureux de cette mesure (...) car elle a été prise conformément à la Constitution », a déclaré à l’AFP l’analyste politique Ayed al-Manna. « Je crois qu’il n’y a plus de raison de s’inquiéter », a-t-il ajouté. La Constitution, en vigueur depuis 1962, stipule que le prince héritier devient automatiquement émir du pays lorsque la fonction est vacante, mais ne commence à assumer ses fonctions qu’après avoir prêté serment devant le Parlement. Les députés koweïtiens ont indiqué avoir discuté hier, lors d’une réunion informelle, des procédures de prestation. La santé défaillante du nouvel émir pourrait l’empêcher de lire l’intégralité du serment constitutionnel. Des députés ont proposé que l’émir lise une version écourtée du serment, initialement long de deux lignes, son état de santé ne lui permettant pas de lire l’intégralité du texte, a indiqué le député islamiste Walid al-Tabtabae. Le président du Parlement Jassem al-Khorafi a déclaré aux journalistes à l’issue de la réunion, que le Parlement ne fixera la date de la cérémonie de prestation de serment qu’après avoir reçu une notification de la décision du cabinet de proclamer cheikh Saad comme émir, annoncée dimanche par un communiqué lu à la télévision d’État par le ministre de l’Information. Selon la Constitution et une loi de 1964, connue sous le nom de loi sur la succession, l’émir est le seul à pouvoir désigner un prince héritier, mais la nomination doit être ratifiée par le Parlement. Dans le cas d’un refus du Parlement, l’émir doit désigner trois descendants mâles de Moubarak al-Kabir, considéré comme le fondateur du Koweït moderne, pour que les députés choisissent l’un d’entre d’eux. Le nom qui revient le plus souvent est celui du Premier ministre, cheikh Sabah al-Ahmed, véritable homme fort de l’émirat depuis plusieurs années. Rien ne garantissait toutefois que cheikh Sabah conserverait le poste de Premier ministre s’il venait à être nommé prince héritier. Les deux postes ont été séparés en 2003, pour la première fois depuis l’indépendance du Koweït en 1961, en raison de la santé défaillante de cheikh Saad, qui cumulait alors les deux fonctions. Ceux qui appellent à des réformes veulent que les deux postes demeurent séparés, arguant qu’il est plus facile de demander au Premier ministre de rendre des comptes qu’à un prince héritier.
Le Koweït a un nouvel émir, cheikh Saad al-Abdallah al-Salem al-Sabah, mais son état de santé précaire, mis en évidence lors des funérailles de son prédécesseur, laisse certaines questions en suspens dans ce petit émirat pétrolier.
La nomination de cheikh Saad, à la santé défaillante depuis une opération du côlon en 1997, a dissipé les craintes d’une crise de succession. « Je...