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Nucléaire - Téhéran réaffirme ne pas craindre un renvoi devant le Conseil de sécurité Toute sanction peut entraîner une forte hausse du prix du pétrole, avertit l’Iran

L’Iran a réaffirmé hier ne pas craindre un renvoi de son dossier devant le Conseil de sécurité des Nations unies, qui pourrait être évoqué dès aujourd’hui à Londres au cours d’une réunion de diplomates européens, américain, chinois et russe. « Il n’y a aucune base juridique pour envoyer notre dossier devant le Conseil de sécurité, et même s’il y va, la République islamique n’a pas peur », a affirmé le porte-parole de la diplomatie iranienne, Hamid Reza Assefi, dans un point de presse. La veille, le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad avait jugé que « même si le Conseil de sécurité devait s’impliquer, cela n’aiderait pas à résoudre le problème ». « Vous ne devriez pas utiliser avec autant de liberté le nom du Conseil de sécurité, parce que vous finirez par le discréditer », avait-il ajouté, à l’adresse des Occidentaux. M. Assefi a affirmé que l’Iran n’a « franchi aucune ligne rouge », en annonçant mardi dernier sa décision de reprendre des activités nucléaires sensibles, suspendues il y a plus de deux ans. Or ce geste a été vivement condamné par les Occidentaux, mais aussi par la Russie. Il a jugé « pas nécessaire » une réunion d’urgence de l’exécutif de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui pourrait décider du renvoi du dossier iranien devant le conseil. Or des diplomates de l’UE-3 (Allemagne, France, Grande-Bretagne), des États-Unis, de Russie et de Chine doivent se réunir aujourd’hui à Londres pour discuter d’une date de convocation anticipée du Conseil des gouverneurs de l’AIEA. Le chef de la diplomatie britannique Jack Straw avait estimé jeudi « hautement probable » que le dossier iranien soit renvoyé devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Dans ce contexte, le ministre iranien de l’Économie Davoud Danesh-Jaafari a averti que « toute sanction dans la situation actuelle sera plus préjudiciable pour l’Occident que pour l’Iran ». Selon lui, « toute perturbation dans la situation économique et politique du pays peut mettre en crise la situation régionale et faire augmenter le prix du pétrole au-delà de ce qu’attendent les Occidentaux ». Les autorités iraniennes ont par ailleurs exprimé à plusieurs reprises leur intention de ne pas revenir en arrière sur leur décision de reprendre des activités liées à l’enrichissement d’uranium, suspendues volontairement il y a plus de deux ans. « L’Iran a le droit d’utiliser la technologie nucléaire civile et n’y renoncera pas, le langage de la force et de la menace ne donnera pas de résultat », a dit M. Assefi. Il a encore exclu tout retour en arrière, en ajoutant que « la question de la poursuite de la suspension (des activités de recherche) ne se pose pas ». Évoquant la réunion d’aujourd’hui à Londres, M. Assefi a souligné que « la seule solution à la sortie de la crise est diplomatique ». Les Européens et Américains entendent consacrer leurs efforts à réunir une coalition, au sein de l’AIEA, pour renvoyer Téhéran devant le Conseil de sécurité. Selon des sources diplomatiques à Vienne, ils se seraient donné une quinzaine de jours pour convaincre Russes et Chinois de se rallier à leurs vues. Enfin, Mohammed el-Baradei, le directeur général de l’AIEA, a indiqué qu’il n’était pas en mesure d’affirmer que le programme nucléaire iranien n’était pas à des fins militaires, dans un entretien publié hier par l’hebdomadaire Newsweek. « S’ils ont du matériel nucléaire et qu’ils ont un programme d’armement parallèle en même temps, nous ne sommes pas très loin, à quelques mois, d’une arme » nucléaire, a-t-il estimé.
L’Iran a réaffirmé hier ne pas craindre un renvoi de son dossier devant le Conseil de sécurité des Nations unies, qui pourrait être évoqué dès aujourd’hui à Londres au cours d’une réunion de diplomates européens, américain, chinois et russe.
« Il n’y a aucune base juridique pour envoyer notre dossier devant le Conseil de sécurité, et même s’il y va, la...