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Actualités - CHRONOLOGIE

Terrorisme Fronde des avocats militaires contre les tribunaux d’exception à Guantanamo

Cette semaine, comme lors des audiences précédentes organisées en vue des procès d’autres détenus, les avocats militaires commis d’office ont fait front commun contre une procédure qu’ils jugent inepte, inéquitable pour les accusés, et indigne de l’idée qu’ils se font de la justice de leur pays. Si certains sont réservistes, d’autres sont militaires de carrière et ils risquent gros en adoptant une position mal vue par le ministère américain de la Défense à l’origine de ces tribunaux « spéciaux ». Le commandant Thomas Fleener, qui s’est vu ordonner mercredi de défendre malgré lui le Yéménite Ali Hamza Ahmed al-Bahlul, propagandiste présumé d’el-Qaëda qui refuse obstinément d’être défendu par un Américain, a abondamment fait part de son indignation. Jeudi soir, à l’issue des audiences, il a expliqué son émotion, bien visible lors de ses plaidoiries. « J’étais horrifié parce qu’en Amérique, il n’existe pas de système judiciaire comme celui-ci », a-t-il déclaré à la presse. Les droits garantis généralement aux accusés « n’existent pas dans ces audiences, et si j’entends encore une fois l’accusation affirmer qu’il s’agit de procès complets et équitables, je crois que ça va me rendre malade », a-t-il ajouté. Indiquant avoir finalement réussi à rencontrer son client jeudi pour la première fois, il a dénoncé les incohérences et la précipitation brouillonne du système. « Mon client a été séquestré pendant quatre ans sans voir l’ombre d’un avocat et tout d’un coup on voudrait lui imposer un avocat et rattraper tout ce temps perdu en une demi-heure », a-t-il résumé. Le président George W. Bush a déclaré vendredi que le camp de Guantanamo resterait ouvert aussi longtemps que la sécurité des Américains l’exigera. « Aussi longtemps qu’il existera une menace et que la guerre contre le terrorisme se poursuivra, nous devrons inévitablement détenir des gens qui voudraient nous nuire », a-t-il dit en assurant que les prisonniers étaient traités « humainement ».

Cette semaine, comme lors des audiences précédentes organisées en vue des procès d’autres détenus, les avocats militaires commis d’office ont fait front commun contre une procédure qu’ils jugent inepte, inéquitable pour les accusés, et indigne de l’idée qu’ils se font de la justice de leur pays. Si certains sont réservistes, d’autres sont militaires de carrière et ils...