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Actualités - ANALYSE

ANALYSE Passé le choc Sharon, les milieux économiques israéliens restent optimistes

Après une bonne année 2005, les milieux économiques israéliens ont encaissé sans encombre le choc provoqué par l’hospitalisation d’Ariel Sharon et affichent leur confiance pour 2006. Sur la foi des sondages, le monde des affaires avait anticipé un troisième mandat pour Ariel Sharon après les législatives du 28 mars. Sa brutale défaillance physique a remis en cause ce scénario rassurant. Très « réactive », la Bourse de Tel-Aviv a connu un moment de panique et reculé de près de 4 % jeudi dernier au lendemain de l’hospitalisation de M. Sharon tandis que le shekel vacillait face au dollar. Mais les jours suivants, le marché s’est redressé. Passé les premiers moments de stupeur, les patrons ont eux aussi retrouvé le moral et misent désormais sur la continuité. Les performances de l’économie israélienne ont en effet de quoi les inciter à l’optimisme. La croissance du produit intérieur brut (PIB) a atteint 5,2 % l’an dernier, le taux le plus élevé depuis la crise de la haute technologie et le déclenchement de l’intifada en 2000. Pour cette année, la progression devrait être de 4,5 %, selon les prévisions de la Hapoalim, la plus grande banque du pays. Les investissements étrangers se sont élevés à 9,7 milliards de dollars l’an dernier, en hausse de 67 %. Cet afflux a dopé la Bourse dont les principaux indices ont progressé de quelque 30 % l’an dernier. Le gouvernement a lui-même donné l’exemple en limitant le déficit du budget à 1,94 % du PIB alors que le Trésor prévoyait 3,4 % pour 2005. Le Premier ministre par intérim Ehud Olmert, qui détient également le portefeuille des Finances, s’est, pour sa part, efforcé de rassurer en soulignant qu’il comptait maintenir le cap des réformes et la « discipline » budgétaire. Signe des temps : l’agence de notation internationale Moody’s a maintenu à « A2 » la note attribuée à Israël et estimé que ses perspectives restaient « stables », malgré la maladie d’Ariel Sharon. Autant de facteurs qui ont contribué à rasséréner les chefs d’entreprise. Michael Strauss, un des dirigeants de Strauss-Elite, un des principaux groupes alimentaires israéliens, souligne que la « gestion actuelle de l’économie est bonne ». Mais les petits partis politiques, favorisés par la proportionnelle, pourraient de nouveau se retrouver en position de force et tenter de bloquer des réformes tout en exigeant une augmentation des dépenses sociales, qui ont subi de sévères coupes ces dernières années au détriment des couches les plus défavorisées.

Après une bonne année 2005, les milieux économiques israéliens ont encaissé sans encombre le choc provoqué par l’hospitalisation d’Ariel Sharon et affichent leur confiance pour 2006.
Sur la foi des sondages, le monde des affaires avait anticipé un troisième mandat pour Ariel Sharon après les législatives du 28 mars. Sa brutale défaillance physique a remis en cause ce...