Rechercher
Rechercher

Actualités

Il faudra deux à trois semaines pour vérifier les résultats des législatives Au moins cinquante morts dans une nouvelle flambée de violence en Irak

La violence, dont un attentat-suicide antichiite, a coûté la vie à plus de 50 Irakiens et blessé des dizaines d’autres, faisant de la journée d’hier la plus sanglante dans le pays depuis le début de l’année. Trente-sept personnes ont été tuées et 45 blessées hier dans un attentat-suicide lors de funérailles chiites dans une localité au nord de Bagdad, selon le dernier bilan hospitalier. « L’attentat a été perpétré par un kamikaze portant une ceinture d’explosifs », pendant des funérailles dans le cimetière de Moqdadiyah, à une centaine de km au nord de la capitale, a indiqué une source policière. Il s’agit de l’attentat-suicide le plus meurtrier depuis le 6 décembre 2005, quand 40 policiers et recrues avaient été tués et 70 blessés dans un double attentat-suicide à l’académie de police de Bagdad, qui avait été revendiqué par el-Qaëda en Irak, dirigée par le Jordanien Abou Moussaab al-Zarqaoui. Selon la police, le kamikaze s’est mêlé dans le cimetière à la foule d’une centaine de personnes rassemblées pour enterrer l’un des gardes d’un responsable du parti chiite Dawa, qui a succombé à ses blessures, après avoir été touché par des tirs la veille. Ce garde est l’un des trois membres de la sécurité du chef du bureau d’el-Dawa pour Moqdadiyah, Ahmed Bagga, qui avaient été blessés dans la nuit dans une attaque contre son convoi. Le responsable du parti du Premier ministre sortant Ibrahim Jaafari est sorti indemne de l’attaque survenue près de sa localité. Il a survécu à nouveau à l’attentat-suicide, selon des témoins. Par ailleurs, deux voitures piégées ont explosé hier à Bagdad. La première a tué 5 personnes et blessé 13. La deuxième voiture a explosé dans le sud de la capitale, faisant 3 morts et 11 blessés. En outre, un membre d’un commando de police a été tué et 18 blessés dans une embuscade tendue par des hommes armés. Auparavant, un directeur général au ministère du Pétrole avait été assassiné avec son fils à Bagdad et un chauffeur a péri dans une attaque contre un convoi de camions-citernes au nord de la capitale. À Kirkouk, dans le nord de l’Irak, deux civils ont été tués et deux blessés dans un attentat à la bombe visant un convoi américain, selon la police. À Baaqouba, à 60 km au nord-est de Bagdad, une institutrice a été tuée et deux personnes blessées dans l’explosion d’un engin artisanal contre leur bus. Par ailleurs, en dépit des mesures de sécurité, un convoi de 60 camions a été attaqué à la bombe au nord de Bagdad et un autre convoi a subi une attaque similaire dans le nord du pays. Deux camions ont pris feu, selon le porte-parole. Dans ce climat de violences, la délégation internationale chargée de vérifier les résultats contestés des élections législatives du 15 décembre a dit prévoir deux à trois semaines de travail. « Nous travaillons aussi vite que possible », a affirmé Mazen Chouaib, responsable des opérations sur le terrain. Quatre experts de la Mission internationale pour les élections irakiennes (MIEI), deux de la Ligue arabe, un Canadien et un Européen, sont déjà à l’œuvre à Bagdad. Un cinquième expert est attendu dans les prochains jours. Des groupes politiques, notamment des partis sunnites et la liste de l’ancien Premier ministre chiite laïc Iyad Allaoui, contestent les résultats partiels des législatives qui donnent vainqueurs les chiites conservateurs. La commission électorale n’a pas précisé à quelle date elle comptait publier les résultats définitifs, dont dépendra la formation d’un gouvernement.

La violence, dont un attentat-suicide antichiite, a coûté la vie à plus de 50 Irakiens et blessé des dizaines d’autres, faisant de la journée d’hier la plus sanglante dans le pays depuis le début de l’année.

Trente-sept personnes ont été tuées et 45 blessées hier dans un attentat-suicide lors de funérailles chiites dans une localité au nord de Bagdad, selon le...