Ce rapport sur « La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2005 » examine les liens...
Actualités
FAO Les pays pauvres doivent réformer leurs propres politiques agricoles
le 08 décembre 2005 à 00h00
Les pays en développement profiteront davantage d’un accroissement des échanges entre eux que d’une réduction des subventions agricoles dans les pays développés, souligne un rapport de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation) publié hier.
Ce rapport sur « La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2005 » examine les liens entre agriculture, commerce et pauvreté.
Il est publié à quelques jours d’une réunion de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Hong Kong (13-18 décembre) où les pays riches seront une nouvelle fois sur la sellette pour leurs subventions à leurs agriculteurs, accusées de désavantager les producteurs des pays pauvres.
« Pour les pays en développement, pris dans leur ensemble, les meilleurs gains potentiels qu’ils pourraient tirer de la libéralisation agricole dériveraient non pas de la réforme du système de soutien à l’agriculture des pays de l’OCDE, mais de leurs propres politiques de réformes agricoles, qui encourageraient les échanges commerciaux entre eux », affirment les auteurs du rapport.
Ils estiment que, dans le cadre d’une libéralisation du commerce agricole, « entre 70 et 85 % des bénéfices potentiels pour les pays en développement proviendraient de leurs propres politiques de réformes agricoles ».
« Supprimer les obstacles au commerce dans les pays en développement libéreraient les échanges commerciaux Sud-Sud », expliquent-ils, car les exportations des PED « sont encore essentiellement tournées vers l’Union européenne et les États-Unis ».
La FAO reconnaît cependant qu’en soutenant leurs agriculteurs à grand renfort de subventions à l’exportation, les pays riches aboutissent à fausser les échanges. En aidant les PED, importateurs nets de denrées alimentaires, à maintenir la facture de leurs importations à un faible niveau, « ces subventions envoient de faux signaux à ces pays, les incitant à négliger leur propre agriculture», souligne le rapport.
La FAO reconnaît que l’ouverture des marchés est susceptible de « stimuler la croissance en faveur des pauvres » et de leur permettre d’améliorer leurs revenus, notamment les salaires des travailleurs non qualifiés, mais elle avertit que « ces bénéfices ne sont pas garantis ».
Le rapport souligne la nécessité de « mettre en place des filets de sécurité qui protègent les populations vulnérables lors de la transition vers des échanges plus libres ».
Les pays en développement profiteront davantage d’un accroissement des échanges entre eux que d’une réduction des subventions agricoles dans les pays développés, souligne un rapport de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation) publié hier.
Ce rapport sur « La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2005 » examine les liens...
Ce rapport sur « La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2005 » examine les liens...
Les plus commentés
Avion iranien : Kassem appelle le gouvernement à revenir sur sa décision, mais joue l'apaisement
Quand le Hezbollah creuse sa propre tombe
Avion iranien : la tenaille de tous les dangers