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Birmanie La junte verrouille les pourparlers constitutionnels en dépit des critiques

Les pourparlers visant à élaborer une nouvelle Constitution pour la Birmanie ont repris hier sous la houlette du régime militaire qui a qualifié ce processus d’« étape cruciale » vers une « démocratie disciplinée », en dépit des critiques à travers le monde. « Nous sommes dans un processus de transition vers une nation démocratique disciplinée », a affirmé le général Thein Sein, qui dirige la Convention nationale, forum rassemblant pendant deux mois plus de 1 000 délégués triés sur le volet dans un complexe militaire au nord de Rangoun. La junte birmane n’a fixé aucune date butoir pour la Convention alors que la communauté internationale s’impatiente devant l’absence de réformes dans ce pays du Sud-Est asiatique. Ces discussions sont boycottées par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l’opposante Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, dont l’assignation à résidence a été prorogée de six mois le 27 novembre. La LND, qui a refusé de faire le moindre commentaire sur la Convention, accepterait de participer au processus si le régime libérait sa dirigeante et un millier d’autres prisonniers politiques. De son côté, Win Naing, homme politique indépendant qui n’a pas été invité, a affirmé que la Convention était juste « un masque », les militaires « devant montrer au monde ce qu’ils font pour la démocratie ». Washington, l’Union européenne et l’ONU ont également pris leurs distances avec la Convention qui doit théoriquement aboutir à un référendum. Vendredi dernier, à New York, le Conseil de sécurité, à l’initiative des États-Unis, avait demandé au secrétariat général de l’ONU de lui faire prochainement un exposé sur la situation en Birmanie, alors que les défenseurs des droits de l’homme ne cessent de dénoncer des abus quotidiens.
Les pourparlers visant à élaborer une nouvelle Constitution pour la Birmanie ont repris hier sous la houlette du régime militaire qui a qualifié ce processus d’« étape cruciale » vers une « démocratie disciplinée », en dépit des critiques à travers le monde.

« Nous sommes dans un processus de transition vers une nation démocratique disciplinée », a affirmé le général...