« Nous pensons qu’une sanction sérieuse pourrait être envisagée contre notre...
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Mondial 2006 : la Fédération turque craint une « sanction sérieuse »
le 02 décembre 2005 à 00h00
Le président de la Fédération turque de football (TFF) a affirmé hier s’attendre à ce que la Fédération internationale (FIFA) prenne une « sanction sérieuse » à l’encontre de son pays après les incidents du match de barrage pour le Mondial 2006 Turquie-Suisse, le 16 novembre, à Istanbul.
« Nous pensons qu’une sanction sérieuse pourrait être envisagée contre notre fédération », a déclaré Levent Biçakçi lors d’une conférence de presse, suivant son audition, lundi et mardi à Zurich (Suisse), par une commission de discipline de la FIFA.
L’entraîneur de l’équipe turque Fatih Terim, également interrogé par la FIFA, a pour sa part annoncé aux journalistes qu’il n’avait pas l’intention de démissionner.
« Démissionner est un geste honorable, sérieux, s’il est fait au bon moment. Nous n’hésiterons pas à y recourir en temps voulu, mais (pour le moment) nous avons des projets d’avenir » à la tête de l’équipe nationale, a-t-il déclaré.
Terim s’est dit « désolé » des incidents, mais a assuré n’avoir rien fait qui puisse le « déshonorer ».
Au sujet des charges retenues contre la Turquie, M. Biçakçi a assuré que celle-ci ne serait pas tenue pour responsable de l’attente de près de trois heures infligée aux joueurs suisses à leur arrivée à l’aéroport d’Istanbul, pas plus que des manifestations – slogans hostiles, jets d’œufs – survenues à cette occasion.
Responsabilité du speaker
« Une de nos responsabilités tient au système d’annonces » lors du match, a-t-il affirmé, expliquant que le speaker a lancé des appels au fair-play aux spectateurs mais qu’il « a aussi appelé de temps en temps le public à siffler » la formation helvétique.
Mentionnant comme deuxième point reproché à la Turquie les violences survenues entre joueurs et personnel technique des deux équipes à l’issue du match dans le couloir menant aux vestiaires, M. Biçakçi a assuré qu’« il n’était pas possible de prévoir la bagarre dans le tunnel ».
« Si la Fédération suisse nous avait informés qu’après le match ses joueurs quitteraient le terrain comme ils l’ont fait, nous nous serions préparés et (...) et nous aurions regroupé nos joueurs pour permettre aux Suisses de quitter le terrain », a-t-il dit, faisant référence à la sortie précipitée des footballeurs helvètes.
M. Biçakçi a par ailleurs fait état de tensions lors des interrogatoires menés par la FIFA. Évoquant l’audition du joueur suisse Valon Behrami, il a affirmé avoir quitté la salle en signe de protestation contre « des questions contenant déjà la réponse », défavorable à la Turquie.
La commission de discipline a entendu 22 personnes – des joueurs et personnels des deux fédérations ainsi que des agents de la FIFA – pour tenter d’établir les faits. Elle ne devrait pas rendre son verdict avant début 2006.
Le président de la Fédération turque de football (TFF) a affirmé hier s’attendre à ce que la Fédération internationale (FIFA) prenne une « sanction sérieuse » à l’encontre de son pays après les incidents du match de barrage pour le Mondial 2006 Turquie-Suisse, le 16 novembre, à Istanbul.
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