Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Marché de l’immobilier À quand de nouveaux cafés et restaurants à Hamra ?

Les plus âgés d’entre nous se souviennent encore du Negresco, d’al-Barmaki, de l’Express, du Touquet, du Strand et de l’Eldorado. C’était la belle époque où le Tout-Beyrouth et les personnalités du monde arabe venaient se montrer à la terrasse des cafés-trottoirs de la rue Hamra. Aujourd’hui, les choses sont bien différentes. Le nombre de cafés et de restaurants dans le quartier se compte sur les doigts d’une seule main. Dernièrement, la fermeture du Modca au début de l’année 2003 a été ressentie comme un crime par les anciens inconditionnels de ce lieu, véritable symbole des années fastes du quartier. Pourtant, nous restons persuadés que Hamra peut être une adresse rentable pour les professionnels du secteur. Bien évidemment, cette partie de Beyrouth n’a pas besoin d’une enseigne haut de gamme – laissons cela à Verdun et à Achrafieh –, mais de plusieurs établissements bon marché et suffisamment agréables pour être capables d’accueillir à la fois les étudiants, les employés des immeubles d’affaires voisins, les touristes et les clients désireux de faire une pause après leur achat. Parmi les principaux atouts de Hamra, il ne faut pas négliger son statut de centre d’affaires, son rôle d’espace marchand hétéroclite et dynamique qui draine des milliers de personnes quotidiennement, la présence de l’hôpital américain, de plusieurs établissements universitaires, et de plus de 50 hôtels et appartements meublés. Néanmoins, nous ne nions pas qu’actuellement la vie nocturne de Hamra est particulièrement terne. C’est indéniable que l’absence de salles de cinéma ne contribue pas à maintenir la rue Hamra réveillée après 22h. Le retour manqué d’un circuit local fin 2002 confirme que Hamra ne rime plus avec cinéma. Toutefois, il suffirait de quelques initiatives pour redynamiser l’activité de restauration qui a fait la réputation de Hamra dans les années 1970. Les récentes arrivées des enseignes Lina’s (rue Hamra, Hôtel Plaza), De Prague (rue Makdissi), Gruen (centre Gefinor) et Roadster Diner (rue Hamra, Taj Tower) sont encourageantes. La majorité d’entre eux a très bien réussi son implantation à la surprise de certains qui jugent toujours Hamra selon des préjugés communautaires et culturels non fondés, alors qu’il est l’un des meilleurs exemples de mixité et de diversité. Aujourd’hui, il reste quelques emplacements qui mériteraient d’être étudiés. Dans certains cas, les loyers y sont très avantageux, soit de 100 à 400 dollars le m2. De plus, il ne faut pas négliger les axes parallèles et perpendiculaires à la rue Hamra qui sont à la fois proche de l’AUB et au cœur de la zone des appartements meublés qui grouillent d’étudiants. Incontestablement, il y a une demande pour des enseignes qui ont déjà fait leur preuve ailleurs et qui ont envie d’adapter leur concept aux spécificités de Hamra. Alors que Monnot s’essouffle, que les prix de Gemmayzé montent à une vitesse vertigineuse et que le centre-ville n’est plus aussi attractif qu’auparavant, il est temps de trouver de nouvelles opportunités géographiques. Pourquoi pas Hamra ? En coopération avec RAMCO

Les plus âgés d’entre nous se souviennent encore du Negresco, d’al-Barmaki, de l’Express, du Touquet, du Strand et de l’Eldorado. C’était la belle époque où le Tout-Beyrouth et les personnalités du monde arabe venaient se montrer à la terrasse des cafés-trottoirs de la rue Hamra. Aujourd’hui, les choses sont bien différentes. Le nombre de cafés et de restaurants dans le...