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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses L’euro frôle le seuil de 1,19 $, le dollar fléchit

L’euro a frôlé le seuil de 1,18 $ hier sur les marchés des changes internationaux, le billet vert faiblissant dans la foulée des chiffres des reventes de logements aux États-Unis nettement en deçà des attentes. Bien que cet indice ne soit pas le plus suivi d’habitude, il a constitué un facteur de pression sur le dollar surtout que les investisseurs n’avaient rien d’autre à se mettre sous la dent, fait-on remarquer dans les milieux cambistes. Cela étant, les opérateurs ont évoqué la baisse de 2,7 % des reventes de logements en octobre après la stabilité de cet indicateur en septembre, pour se débarrasser du dollar dans la mesure où le groupement national des agents immobiliers (NAR) faisait savoir qu’il s’attend à ce que le ralentissement dans le secteur de la construction, principal moteur de l’économie, se poursuive dans les mois à venir. Ils ont avancé, à l’appui de cette hypothèse, la poursuite de la hausse des taux d’intérêt en faisant remarquer que le taux d’un prêt hypothécaire fixe à 30 ans était en moyenne de 6,07 % en octobre contre 5,77 % en septembre et 5,72 % en octobre 2004. Dans ce contexte, la tendance favorable au dollar ne tardait pas à s’inverser après la publication de cet indice, à un moment où une hausse des taux en zone euro, lors de la réunion du conseil de la Banque centrale européenne (BCE) après-demain, est une certitude. La perspective d’un relèvement de 2 % du principal taux directeur de la BCE à 2,25 %, voire même à 2,50 %, qui est censé réduire le différentiel de taux avec le dollar (à 4 % actuellement), est venue aussi privilégier l’euro et reléguer au second plan les protestations contre tout renchérissement du crédit dans sa région. Les opérateurs ont donc ignoré les propos tenus hier par le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, selon lequel « une hausse des taux en zone euro ne s’imposait pas avec rigueur », affirmant qu’il n’y avait pas de risques inflationnistes en zone euro dont la croissance restait fragile. Compte tenu ainsi de la perspective d’une hausse des taux par la BCE et du ralentissement du secteur de l’immobilier américain, nombre d’opérateurs ont estimé hier devoir racheter l’euro, après les plus bas qu’il avait atteints la semaine dernière. Ils l’ont fait négocier finalement à New York à 1,1855 $ contre 1,1720 $ vendredi dernier, en nette hausse de 1,15 %. Les Bourses en baisse sur des prises de bénéfices La Bourse de New York était en baisse hier, ignorant le repli des prix pétroliers et l’annonce que les Américains ont dépensé dans les magasins au cours du week-end de Thanksgiving quelque 27,8 milliards $, soit 21,9 % de plus que sur la même période de 2004. Ce mouvement a été attribué aux prises de bénéfices après cinq semaines consécutives de hausse du marché. Le sentiment général a été en outre affecté par les signes de ralentissement de l’immobilier américain. L’annonce par Merck de son intention de supprimer quelque 7 000 emplois, représentant 11 % de ses effectifs pour réduire ses charges, a également pesé sur la tendance. Les Bourses européennes ont fini en baisse aussi dans le sillage de Wall Street. En plus, elles ont souffert du renchérissement de l’euro ainsi que des craintes de hausse des taux d’intérêt par la BCE. La décision du Conseil de la concurrence en France que l’entente entre Orange, SFR et Bouygues est illicite a pesé sur les télécoms. À la Bourse de Beyrouth, le marché a trouvé appui dans la hausse des actions A et B de Solidere de 13,36 $ à 13,56 $ et de 13,10 $ à 13,44 $ respectivement. Élie KAHWAGI
L’euro a frôlé le seuil de 1,18 $ hier sur les marchés des changes internationaux, le billet vert faiblissant dans la foulée des chiffres des reventes de logements aux États-Unis nettement en deçà des attentes. Bien que cet indice ne soit pas le plus suivi d’habitude, il a constitué un facteur de pression sur le dollar surtout que les investisseurs n’avaient rien d’autre à se...