Actualités - CHRONOLOGIE
Une foule de plusieurs milliers de personnes sur le parvis du patriarcat
le 28 novembre 2005 à 00h00
Hier, toute la République était présente à Bkerké et l’office religieux a été célébré en présence de représentants du chef du Parlement, Nabih Berry, et du Premier ministre, Fouad Siniora. Toute la République y était donc, sauf le chef de l’État qui n’a pas été convié à la messe par le comité national pour la commémoration de l’assassinat du président martyr René Moawad.
Il y avait des responsables certes, mais aussi de simples citoyens, majoritairement originaires du Liban-Nord et appartenant à toutes les communautés du pays. Que ce soit parmi les officiels ou les partisans venus par milliers, c’est l’alliance du 14 mars qu’on scellait encore, cette fois-ci, en commémorant pour la première fois l’assassinat du président René Moawad et de ses compagnons au siège du patriarcat maronite et non à Zghorta, comme ce fut la coutume jusqu’à l’année dernière.
Ce sont des portraits du chef de l’État assassiné, il y a seize ans, et sur lesquels on pouvait lire « Le président de l’entente nationale et le martyr de l’unité du Liban », qui ont orné la route menant à Bkerké.
Sur le parvis de l’église, c’est côte à côte que des personnes arborant des badges aux couleurs du Mouvement du futur, ou des signes des FL ont assisté à la messe. Encouragés probablement par la Fondation Moawad, tous ont porté le drapeau du Liban.
Et même si l’on n’a entendu à la télévision que les cris des partisans des Forces libanaises acclamant le chef du mouvement Samir Geagea – qui a effectué hier à Bkerké son premier bain de foule depuis sa libération en juillet dernier –, il y avait surtout des fidèles de Nayla Moawad ainsi que des supporters du courant Hariri, venus de Zghorta, Batroun, Koura, Tripoli, Denniyé et Akkar.
Bref, plusieurs milliers de personnes de bords différents mais qui ont eu pratiquement les mêmes réactions au message – qui peut être considéré comme un discours de candidature à la présidentielle – de Mme Moawad.
La foule a hué les noms du président de la République, du chef du Parlement Nabih Berry, et celui de quelques responsables syriens. Elle a acclamé l’initiative de Mme Moawad appelant le chef de l’État à la démission. Les partisans présents à Bkerké ont applaudi au nom de Rafic Hariri et du chef du gouvernement, Fouad Siniora.
Mis à part Mme Moawad et M. Geagea, qui ont été ovationnés, deux personnes ont été acclamées par la foule à leur sortie de l’église. La foule a applaudi le député Marwan Hamadé, représentant le chef du gouvernement Fouad Siniora, l’interpellant aux cris de « ya batal » (héros). Et c’est un tonnerre d’applaudissements qui a également fusé à la sortie de l’église de l’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman. Et dire que dans certaines zones du Liban on qualifie l’Amérique de « Grand Satan »…
Patricia KHODER
Hier, toute la République était présente à Bkerké et l’office religieux a été célébré en présence de représentants du chef du Parlement, Nabih Berry, et du Premier ministre, Fouad Siniora. Toute la République y était donc, sauf le chef de l’État qui n’a pas été convié à la messe par le comité national pour la commémoration de l’assassinat du président martyr René...
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