Rechercher
Rechercher

Actualités

Le successeur de Rainier III officiellement intronisé au terme de trois jours de cérémonies Albert II, prince souverain de Monaco

Les cérémonies d’intronisation d’Albert II de Monaco se sont achevées samedi, jour de la fête nationale, par une messe pontificale célébrée en l’honneur du prince, entouré de sa famille et d’une quinzaine de délégations étrangères, mais sans têtes couronnées. Samedi matin, 800 invités triés sur le volet avaient pris place dans la cathédrale en pierres blanches, située sur le Rocher, au cœur de la vieille ville, non loin du palais princier, face à la Méditerranée. Seuls deux chefs d’État étaient présents, le président islandais Olafur Ragnar Grimsson et les deux capitaines régents de la République de Saint-Marin, aux côtés de princes et princesses héritiers des principales familles royales européennes, hormis celle d’Espagne, en froid avec la principauté. Veste noire à galons dorés, pantalon bleu à bandes rouges inspiré de l’uniforme des carabiniers, gants blancs à la main, Albert II portait pour la première fois son uniforme de prince, mais n’a pas souhaité arborer l’épée, contrairement à ses prédécesseurs. Le souverain, suivi de ses sœurs Stéphanie et Caroline, du mari de cette dernière, le prince Ernst-August de Hanovre, de la princesse Antoinette, sœur de Rainier, s’est placé aux côtés des siens, à droite de l’autel, sous un dais blanc brodé du monogramme princier : un double A entrelacé. L’archevêque de Monaco, Mgr Bernard Barsi, a souhaité « prospérité, paix, bonheur » au règne du nouveau souverain. Précédé d’une messe de Schubert et d’une cantate de Bach, le Te deum de Mozart a fait couler les larmes de Caroline et de Stéphanie, à quelques mètres du déambulatoire de l’abside où reposent leurs parents, le prince Rainier, décédé le 6 avril, et son épouse, la princesse Grace, morte en 1982 dans un accident de voiture. Vendredi, dans une interview à la radio Europe 1, Albert II avait confié combien Rainier et Grace l’accompagneraient au cours de cette cérémonie et notamment le souvenir d’un cadeau de sa mère : « Une plaque métallique sur laquelle elle avait fait graver un poème de Rudyard Kipling : “Tu seras un homme mon fils”. » Les applaudissements de l’assistance, événement inhabituel dans une église, ont accompagné la sortie du nouveau souverain, ponctuée de coups de canon et de volées de cloches. Tandis qu’une partie des invités gagnait à pied la place du palais, les voitures noires du cortège princier ont rejoint la résidence des souverains monégasques devant laquelle près de 2 000 résidents et citoyens de la principauté patientaient. L’hymne monégasque entonné par la fanfare des carabiniers et fredonné par la famille princière, installée à la fenêtre du palais, a marqué le début de la revue des troupes, conduite par le prince Albert. Sous un frais soleil, une page de l’histoire des Grimaldi s’est ensuite tournée : l’étendard du prince Rainier a reçu pour l’ultime fois les honneurs de la foule, bientôt remplacé par celui d’Albert II, remis à la compagnie des carabiniers. Installé auprès des siens, Albert II a salué l’assistance, noyée dans les drapeaux rouge et blanc, recevant en retour les acclamations et les « hourras » des habitants de ce micro-État de 2 kilomètres carrés et de 32000 âmes, enclavé en France. Pour les Monégasques, la cérémonie s’est arrêtée là. Une soirée de gala, marquée par la représentation de l’opéra de Rossini Le voyage à Reims, attendait encore les personnalités conviées aux festivités, d’un coût évalué à 2 millions d’euros par des observateurs. Prince souverain depuis la mort de son père qui a régné 56 ans, Albert II a été officiellement intronisé au cours de trois jours de manifestations entamées jeudi.
Les cérémonies d’intronisation d’Albert II de Monaco se sont achevées samedi, jour de la fête nationale, par une messe pontificale célébrée en l’honneur du prince, entouré de sa famille et d’une quinzaine de délégations étrangères, mais sans têtes couronnées.
Samedi matin, 800 invités triés sur le volet avaient pris place dans la cathédrale en pierres blanches, située...