Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses Affaiblissement de l’euro

L’euro a renoué avec la baisse en ce début de semaine, faisant une nouvelle incursion sous le seuil de 1,17 $ sur les marchés des changes internationaux, le billet vert étant toujours soutenu par les perspectives de hausse de son loyer. De l’avis unanime des cambistes, les investisseurs soutiennent le dollar en raison du différentiel de taux d’intérêt de deux points de pourcentage entre les États-Unis (4 %) et la zone euro (2 %), ce qui offre une meilleure rémunération aux capitaux placés en actifs américains. Ce différentiel est du reste appelé à croître encore à court terme en faveur du billet vert, alors que la probabilité est faible que les taux en zone euro soient relevés pendant la même période. À cela aurait contribué l’annonce hier d’un recul prononcé de 1 % de la production industrielle italienne en septembre, après une hausse de 1,2 % en août et de 1,6 % après un rebond de 6,1 % sur un an, témoignant de l’affaiblissement de la 3e économie en zone euro. En outre, la poursuite des flux de capitaux rapatriés aux États-Unis par les sociétés américaines opérant à l’étranger, pour bénéficier des avantages fiscaux du Homeland Investment Act, continuait de privilégier le dollar. Les cambistes ont également argumenté hier que le discours tenu par le président de la Réserve fédérale (Fed), Alan Greenspan, avait de quoi soutenir le billet vert, car il s’est montré rassurant sur les flux de capitaux étrangers entrant aux États-Unis. À cet égard, Greenspan, tout en soulignant hier, devant la conférence internationale célébrant les 80 ans de la Banque du Mexique, que les déséquilibres du déficit des comptes courants américains ne pouvaient croître indéfiniment, a avancé que son pays « n’a eu que peu de difficultés à attirer l’épargne étrangère nécessaire au refinancement de ce déficit, comme l’a prouvé la récente appréciation du dollar ». Mais, dans l’ensemble, ce sont toujours les perspectives de taux d’intérêt qui ont soutenu le dollar. L’euro en a donc souffert, se négociant finalement à New York sur un ton faible à 1,1695 $ contre 1,1730 $ vendredi dernier, en baisse de 0,30 %. Les Bourses dans l’expectative La Bourse de New York a évolué dans des marges étroites hier dans l’attente de la publication des prix à la production aujourd’hui et à la consommation demain aux États-Unis. L’importance de ces deux indicateurs est grande sur un marché qui surveille de près l’inflation et ses implications en termes de politique monétaire américaine. Par ailleurs, la hausse du brut a constitué un facteur plutôt déprimant dans un pays qui est au sommet de l’inflation. Pourtant, l’annonce par Wal-Mart qu’elle a enregistré au 3e trimestre un bénéfice net de 2,4 milliards de $, en hausse de 3,8 % sur un an malgré l’impact négatif des cyclones aux États-Unis sur la consommation, a sensiblement soutenu le secteur de la distribution. Il en est de même des nouvelles faisant état de fusions-acquisitions entre sociétés (Georgia Pacific-Koch Industries et Marriott-Starwood) qui ont également soutenu la tendance. Les Bourses européennes ont fini en légère hausse au terme d’une journée prudente et sans relief à la veille d’indicateurs macroéconomiques importants en zone euro (PIB au 3e trimestre et indice allemand ZEW). La rechute de l’euro a soutenu les sociétés exportatrices et la hausse du pétrole des sociétés productrices (Total, BP, Royal Dutch-Shell…). À la Bourse de Beyrouth, les ventes bénéficiaires sur Solidere ont ramené les actions A de 13,55 $ à 13,53 $ et les actions B de 13,57 $ à 13,46 $. Élie KAHWAGI

L’euro a renoué avec la baisse en ce début de semaine, faisant une nouvelle incursion sous le seuil de 1,17 $ sur les marchés des changes internationaux, le billet vert étant toujours soutenu par les perspectives de hausse de son loyer. De l’avis unanime des cambistes, les investisseurs soutiennent le dollar en raison du différentiel de taux d’intérêt de deux points de pourcentage...