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ÉNERGIE - Appel à candidatures pour le conseil d’administration de la compagnie publique La corporatisation de l’Électricité du Liban est urgente

Il est urgent de démarrer le processus de corporatisation de l’Électricité du Liban, à savoir la transformation de cette entité en une entreprise répondant aux lois du code du commerce. Il s’agit là de l’une des principales recommandations du séminaire organisé hier à l’hôtel Radisson sur la restructuration de l’EDL, par IPP MSC Energy, le programme chargé du secteur énergétique auprès du Conseil du développement et de la reconstruction. « La corporatisation de l’EDL et la participation du secteur privé à la gestion du secteur de l’électricité » figurent dans la déclaration ministérielle du gouvernement, a rappelé à ce sujet le directeur général Fadi Comair, au nom du ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Mohammed Fneich. Inaugurant le séminaire, il a annoncé que le ministère s’apprêtait à lancer par voie de presse un appel à candidatures pour embaucher des cadres compétents au conseil d’administration de l’EDL. « Quels que soient les choix ultérieurs du gouvernement en matière de privatisation du secteur, il faut commencer par corporatiser l’EDL », explique Kamal Shehadé, un consultant en privatisation. « Les pertes de l’EDL – 800 millions de dollars – seront responsables à elles seules de plus du quart du déficit budgétaire cette année », rappelle l’ex-conseiller du précédent ministre de l’Énergie, Bassam Yammine, pour justifier du caractère urgent de la restructuration de la compagnie. « Le gouvernement peut prendre des mesures de court terme, négocier des contrats d’approvisionnement en dérivés pétroliers avec des pays amis, obtenir de la Syrie qu’elle livre du gaz aux centrales libanaises, lancer le chantier de la création d’une unité de dégazification off-shore, etc, mais tout cela ne suffit pas à remettre le secteur énergétique sur la bonne voie », estime Kamal Shehadé. « La réforme ne pourra pas faire l’économie d’une restructuration de l’EDL en vue de sa privatisation partielle », dit-il. Selon la plupart des experts, le secteur énergétique libanais a besoin de plusieurs milliards de dollars d’investissement pour arriver au niveau, non pas de celui des pays développés, mais des pays les moins avancés de la région en la matière. « Qui va débourser ces sommes ? » s’interroge Kamal Shehadé. Si les finances publiques de l’État ne le lui permettent pas, le recours au secteur privé sera indispensable. Ce qui suppose de mettre en place le cadre adéquat à la rationalité des investissements privés. Or, à ce jour, l’EDL est incapable de connaître la situation exacte de ses comptes, faute de disposer d’un bilan financier de ses actifs et passifs. Remettre de l’ordre dans l’entreprise est donc le préalable indispensable à toute opération de restructuration. Kamal Shehadé presse donc le gouvernement de lancer le processus qui « dure 12 à 18 mois, donnant largement le temps aux autorités de décider du sort de la compagnie ». Ce temps sera notamment mis à profit pour diviser la société en secteurs d’activité : la production, la transmission et la distribution du courant. Si le réseau de transmission doit rester étatique pour des raisons liées à la nature du service public, en revanche Kamal Shehadé recommande de privatiser, sous une forme ou une autre, la production et la distribution. Sibylle RIZK
Il est urgent de démarrer le processus de corporatisation de l’Électricité du Liban, à savoir la transformation de cette entité en une entreprise répondant aux lois du code du commerce. Il s’agit là de l’une des principales recommandations du séminaire organisé hier à l’hôtel Radisson sur la restructuration de l’EDL, par IPP MSC Energy, le programme chargé du...