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Actualités - CHRONOLOGIE

Conférence Paris Iii Réunion technique à Londres pour évoquer le dossier libanais

Une réunion « technique » a été l’occasion, vendredi dernier à Londres, pour les représentants de plusieurs capitales européennes d’évoquer le dossier libanais et la préparation d’une éventuelle conférence de type Paris II. L’information a été confirmée par l’ambassade de Grande-Bretagne à Beyrouth, mais les parties intéressées ne souhaitent pas pour l’instant lui accorder une trop grande publicité. Il s’agit d’une simple réunion de hauts fonctionnaires français, américains et britanniques, qui n’était pas uniquement consacrée au Liban, mais également à d’autres dossiers régionaux, dit-on de source diplomatique. La plupart des ambassadeurs et des représentants des bailleurs de fonds potentiels, qui s’étaient réunis à Paris quelques semaines plus tôt, n’y participaient pas, précise-t-on de sources concordantes. Les milieux diplomatiques continuent de délivrer le même message concernant la tenue d’une éventuelle conférence d’assistance économique au Liban : contrairement à Paris II, cette fois les bailleurs souhaitent assortir leur aide de conditions liées à un programme de réformes et à un calendrier clair. En fait, plusieurs scénarios sont possibles, car deux logiques continuent de prévaloir au sujet du Liban. Selon un premier scénario, idéal pour tout le monde, le gouvernement libanais s’attelle d’ici à la fin de l’année à l’élaboration de l’ambitieuse stratégie de réformes que le pays attend depuis des années, et il invite la communauté internationale à soutenir financièrement ses efforts. Deuxième possibilité, les atermoiements à la tête de l’État persistent et aucun consensus n’émerge en matière de réformes, alors que les perspectives financières s’assombrissent : s’il sera possible de franchir le cap de 2005 sans trop de problèmes, en revanche les échéances prévues en 2006 sont très importantes, notamment en devises. Dans ce cas, la communauté internationale devra faire un choix de nature politique. Soit elle laisse le Liban choir, soit elle concocte une réunion semblable à celle de Paris II dont l’objectif sera d’empêcher une crise grâce à de l’ingénierie financière alimentée par des fonds externes. Dans ce cas, on imagine mal la France, les États-Unis ou l’Union européenne apporter leur contribution financière. D’autant que les 500 millions d’euros prêtés par Paris en novembre 2002 ont déjà fait grincé des dents en France. Il a fallu, à la demande de l’Élysée, amender spécialement les statuts de l’Agence française de développement afin d’octroyer le crédit pour lequel Bercy (le ministère des Finances) avait émis un avis défavorable. Du côté des États-Unis, il est déjà difficile d’imaginer que le Congrès débloque des dollars sonnants et trébuchants sans contrepartie politique (désarmement du Hezbollah par exemple). Sa réticence sera d’autant plus grande si le Liban ne s’engage pas dans un « plan d’ajustement ». Selon ce scénario, il ne resterait plus alors qu’à compter sur la générosité des capitales du Golfe. Sibylle RIZK

Une réunion « technique » a été l’occasion, vendredi dernier à Londres, pour les représentants de plusieurs capitales européennes d’évoquer le dossier libanais et la préparation d’une éventuelle conférence de type Paris II.
L’information a été confirmée par l’ambassade de Grande-Bretagne à Beyrouth, mais les parties intéressées ne souhaitent pas pour...