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Actualités - CHRONOLOGIE

ŒUVRES D’ART L’authenticité du « Jardin d’Auvers » de Van Gogh confirmée (Photo)

La Cour de cassation française a définitivement confirmé l’authenticité du tableau de Vincent Van Gogh, le Jardin d’Auvers, mettant fin à un feuilleton juridico-artistique de plus de dix ans. La cour a en effet rejeté un pourvoi formé par les propriétaires du tableau contre un arrêt de la cour d’appel de Paris qui avait refusé en 2001 d’annuler la vente de l’œuvre au motif que sa paternité aurait pu être sujette à caution. Le banquier Jean-Marc Vernes avait acquis la toile aux enchères le 6 décembre 1992 pour 8,8 millions d’euros mais à sa mort, fin 1996, lorsque ses héritiers décidèrent de revendre la toile, des rumeurs émises par la presse mirent en doute son authenticité. Ces rumeurs affirmaient que le tableau n’aurait pas été peint par Vincent Van Gogh, mais par Claude-Émile Schuffenecker, sous prétexte notamment que son temps de séchage aurait dépassé la date du suicide de Van Gogh et que son pointillisme partiel n’était pas typique de la période d’Auvers. Arguant du fait que leur père n’aurait jamais acheté une toile douteuse et qu’en raison des suspicions, ils n’avaient pas réussi à revendre l’œuvre – reestimée à 3,8 millions d’euros dans la déclaration de succession –, lors d’enchères menées par Me Jacques Tajan, en décembre 1996, les héritiers Vernes avaient alors saisi la justice. Le 3 mai 2000, le tribunal de grande instance de Paris les déboutait une première fois. « La forme de suspicion née et entretenue postérieurement » à l’achat par M. Vernes « ne saurait en soi tenir lieu de preuve à l’existence d’un vice » de nature à entraîner l’annulation, avaient alors estimé les magistrats. Ces derniers avaient notamment fait référence à une expertise du Laboratoire de recherche des musées de France de juin 1999, démentant formellement les critiques qui avaient mis en doute la paternité de Van Gogh sur cette œuvre. En mai 2001, la cour d’appel de Paris confirmait ce jugement en première instance, suivant les conclusions de l’avocat général qui avait estimé que les arguments en faveur de l’authenticité l’emportaient de très loin sur ceux des détracteurs. Dans son arrêt de mardi, la Cour de cassation met un terme définitif à ce feuilleton juridico-artistique en confirmant la décision de la cour d’appel. Selon l’arrêt rendu par la 1re chambre civile de la haute juridiction, « la cour d’appel a souverainement retenu que l’examen des différents éléments invoqués par les consorts Vernes confrontés à l’analyse scientifique et historique du tableau ne permettait pas d’établir que l’attribution de l’œuvre à Vincent Van Gogh était douteuse. » Le tableau avait déjà défrayé la chronique dans le cadre d’une autre procédure judiciaire opposant un précédent propriétaire à l’État. Le collectionneur Jacques Walter était en effet parvenu en 1996 à faire condamner l’État à lui verser 22,1 millions d’euros. La justice avait estimé que M. Walter avait été lésé par la mesure de classement décidée en 1989 par le ministère de la Culture, une décision qui interdit la vente d’un tableau en dehors du territoire français.
La Cour de cassation française a définitivement confirmé l’authenticité du tableau de Vincent Van Gogh, le Jardin d’Auvers, mettant fin à un feuilleton juridico-artistique de plus de dix ans.
La cour a en effet rejeté un pourvoi formé par les propriétaires du tableau contre un arrêt de la cour d’appel de Paris qui avait refusé en 2001 d’annuler la vente de l’œuvre...