Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Le plan dit du « Grand Moyen-Orient » passé au crible Beyrouth satisfait de ce qu’il ne soit plus question d’un modèle uniforme

Trois pays arabes, l’Algérie, Bahreïn et la Jordanie, sont invités, le 8 juin, à la réunion du G8. Qui groupe comme on sait les USA, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, le Japon, le Canada et la Russie. Pour s’y voir remettre copie du plan dit du « Grand Moyen-Orient », qui s’étale sur 23 pages fullscape. Le texte doit être également communiqué à des pays non arabes de la région, comme la Turquie, l’Afghanistan et même le Pakistan. À Beyrouth les autorités diplomatiques, qui ne peuvent à ce stade afficher de position officielle ouverte, avouent qu’elles sont plutôt satisfaites de la dernière mouture. Parce qu’elle prend en considération les remarques libanaises antérieures : pas de formule parachutée, imposée du dehors ; pas de fast-food ; pas de costume identique taillé pour tous. De fait, le document réactualisé souligne que les réformes sont certes une nécessité, comme le relevait déjà le document d’Alexandrie. Mais qu’elles ne peuvent être uniformes. Dans ce sens qu’elles doivent être conçues au cas par cas, chaque pays décidant de ce qui lui convient en propre. Pour voir comment faire évoluer le mieux ses structures étatiques ainsi que les modes de vie, ou de comportement, de sa société civile. Le G8 entend aider, par des concertations avec les pays de la contrée. Sous-entendu, en assurant au besoin une mission de trait d’union, de passerelle. Un élément très important du document est qu’il récuse tout amalgame entre les réformes et l’évolution du processus de paix dans le conflit israélo-arabe. Les puissances précisent même qu’elles ne permettront « en aucun cas que les réformes se retrouvent otages du processus de paix. » Elles ajoutent que leur initiative est, évidemment, à très long terme, s’étendant sur plus d’une génération. Les signataires indiquent, partiellement en référence à l’attitude libanaise, que depuis le premier élan en février, ils ont pris en compte les remarques de différents pays, sociétés civiles ou même milieux d’affaires concernés. Ils précisent, encore une fois, que le processus étant par nature évolutif, il n’a aucun caractère définitif. Cependant, le G8 rappelle qu’on n’aura rien fait si l’on n’assure pas la promotion de la démocratie bien comprise, de la bonne gouvernance, des élections régulières libres, de l’éducation civique, de l’amélioration de la condition de la femme, de la primauté de la loi, de l’autonomie de l’information. Tout comme il faut encourager l’ouverture des marchés, lutter contre la corruption, pour la transparence, pour l’essor de la culture comme de la technologie, contre l’illétrisme, pour la promotion du secteur privé actif, etc. Un programme global contre lequel le Liban a d’autant moins à redire que par rapport à d’autres il se trouve bien avancé sur nombre de points. Mais il lui importe, c’est essentiel, que les réformes ne soient pas imposées, téléguidées, manipulées. Car si elles ne découlent pas de la libre volonté des peuples, comme de leurs besoins spécifiques, elles ne mènent qu’à l’impasse. Khalil FLEYHANE Battle discret, après une entrevue avec Obeid Une entrevue de 45 minutes peut difficilement être qualifiée de pure visite de courtoisie. Pourtant, après s’être entretenu hier avec le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, n’a trouvé rien à dire. Même pas une déclaration de routine sur des échanges de vues, et sur le perron du palais Bustros. Le diplomate US devait également rencontrer le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry. Reçu ensuite par Obeid, l’ambassadeur de Turquie, Celaleddine Kart, s’est montré plus explicite. Il a indiqué qu’il a remis au ministre une invitation à participer aux travaux des chefs de diplomatie des pays de la Conférence islamique, prévus à Istanbul le 13 juin prochain. Et une autre pour la deuxième édition du cénacle dit de la civilisation et de l’harmonie qui se réunira, également à Istanbul, le 5 octobre. Le premier rassemblement de ce genre, qui groupe en fait les ministres des AE de l’Union européenne et des pays membres de la Conférence islamique, avait eu lieu le 12 février 2002, dans la foulée du 11 septembre 2001. Obeid a reçu ensuite l’ambassadeur d’Albanie, Victor Kalemi, qui est également accrédité au Caire, où il réside. Puis le député Nehmétallah Abi Nasr. L’ambassadeur Kalemi a eu également un entretien, sur les accords entre Beyrouth et Tirana, avec le directeur des affaires politiques des AE, Boutros Assaker.
Trois pays arabes, l’Algérie, Bahreïn et la Jordanie, sont invités, le 8 juin, à la réunion du G8. Qui groupe comme on sait les USA, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, le Japon, le Canada et la Russie. Pour s’y voir remettre copie du plan dit du « Grand Moyen-Orient », qui s’étale sur 23 pages fullscape. Le texte doit être également communiqué à des...