La CGTL a mis tout son poids dans la balance pour faire réussir, aujourd’hui, son mouvement de protestation contre la politique fiscale du gouvernement et apparemment elle est sur le point de réussir. Le pays risque, en effet, d’être paralysé, non seulement parce que de nombreux syndicats ont réagi favorablement à l’appel à la grève, mais parce que près de quarante mille chauffeurs de taxi et ceux du secteur public entendent bloquer les routes partout dans le pays pour manifester leur colère contre la hausse du prix de l’essence. Ces derniers ont formé des comités dont la mission consiste à vérifier sur le terrain que l’ordre de grève est respecté et à arrêter, par la force au besoin, les chauffeurs récalcitrants. Si le ministère de l’Intérieur a donné son feu vert pour l’organisation de plusieurs sit-in de protestation à Beyrouth et dans les grandes villes, il reste intransigeant au sujet de la fermeture des routes qu’il interdit formellement. Aussi, des heurts sont-ils à craindre entre les protestataires et les agents de l’ordre. Mais au moment où la grogne syndicale s’intensifie, le gouvernement reste aux abonnés absents. Le Conseil des ministres d’aujourd’hui a été reporté, l’ordre du jour de la séance n’étant pas prêt. Et pour toute réaction, le Premier ministre Rafic Hariri a ordonné l’ouverture d’une enquête pour savoir pourquoi le prix de l’essence n’a pas baissé de 2 200 livres.
La CGTL a mis tout son poids dans la balance pour faire réussir, aujourd’hui, son mouvement de protestation contre la politique fiscale du gouvernement et apparemment elle est sur le point de réussir. Le pays risque, en effet, d’être paralysé, non seulement parce que de nombreux syndicats ont réagi favorablement à l’appel à la grève, mais parce que près de quarante mille...
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