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Actualités - CHRONOLOGIE

UNIVERSITÉS - Conférence de l’économiste Élie Yachoui et rassemblement dans le campus des sciences médicales La Fédération des amicales de l’USJ se mobilise contre la hausse du prix de l’essence (Photo)

La hausse du prix de l’essence a poussé hier la Fédération des amicales des étudiants de l’Université Saint-Joseph (USJ) à organiser une conférence donnée par l’économiste Élie Yachoui sur le sujet et suivie par une centaine d’étudiants qui se sont ensuite rassemblés sur le campus des sciences médicales rue de Damas, à 12h30. Les étudiants brandissaient des calicots sur lesquels étaient inscrits des slogans exprimant leur indignation face à la hausse des prix des carburants et à son incidence sur la vie économique et sociale. Les étudiants membres de la fédération étaient précis dans leur communiqué, revendiquant « une baisse du taux des taxes prélevées par l’État de 150 % à 50 % ». « Par un simple calcul, on peut se rendre compte que si les taxes baissent dans cette proportion, le prix du gallon ne sera plus que de 15 800 LL », relève le communiqué. En effet, selon les étudiants, le prix effectif du galon est de 9 200 LL, la taxe de 150 % équivaut à 14 000 LL, le coût du transport s’élève à 500 LL et la marge de bénéfices des stations revient à 1 500 LL, soit un total de 25 200 LL payé par le consommateur. « Si l’État ne perçoit plus que 50 %, poursuivent-ils, le montant de la taxe sera de 4 600 LL. » Sachant que les Libanais consomment en moyenne 300 000 bidons de 20 litres d’essence par jour, une baisse des taxes de 150 % à 50 %, donc de 9 600 LL – 3,6 dollars – par gallon, représentera un manque à gagner de l’ordre de 680 400 000 dollars chaque année. « Comme nous sommes partisans d’une opposition constructive, poursuivent les étudiants, nous présentons plusieurs suggestions pour compenser ce manque. L’État pourrait augmenter les taxes douanières sur les produits provenant de pays où le coût de production est inférieur au nôtre, comme la Turquie ou la Chine. Il pourrait de même augmenter les taxes sur des produits nocifs pour la santé comme les cigarettes. Il devrait également mettre un terme à la contrebande aux frontières. Enfin, le gouvernement pourrait avoir recours à une baisse des taux d’intérêt sur la livre libanaise : en effet, il est établi qu’une réduction d’un point économise à l’État 300 millions de dollars. D’où le fait que si le taux d’intérêt passe de 12 % à 9 %, l’État pourra compter sur des rentrées de l’ordre de 900 millions de dollars, ce qui compensera largement les 680 400 000 dollars dont il sera privé du fait de la baisse de la taxe sur l’essence. » Les étudiants ont par ailleurs réclamé une meilleure organisation du transport public, dont ils seraient les premiers bénéficiaires, ainsi que des facilités offertes aux détenteurs d’une carte d’étudiant.
La hausse du prix de l’essence a poussé hier la Fédération des amicales des étudiants de l’Université Saint-Joseph (USJ) à organiser une conférence donnée par l’économiste Élie Yachoui sur le sujet et suivie par une centaine d’étudiants qui se sont ensuite rassemblés sur le campus des sciences médicales rue de Damas, à 12h30. Les étudiants brandissaient des...