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Actualités - CHRONOLOGIE

SOCIAL - De nombreux organismes volent au secours de la centrale syndicale Le mouvement de protestation contre la politique fiscale du gouvernement prend de l’ampleur

Une grève générale, une manifestation, un gel de la circulation pendant cinq minutes et des sit-in partout au Liban sont au programme du mouvement de protestation qui sera organisé jeudi par la Confédération générale des travailleurs du Liban en signe de protestation contre la hausse du prix de l’essence et la politique fiscale du gouvernement. Il semble toutefois que la participation politique et syndicale au mouvement prévu par la CGTL sera plus importante que celle de la semaine dernière, si l’on tient compte surtout du niveau de la représentation à la réunion tenue hier au siège de la centrale syndicale, sous la présidence de M. Ghassan Ghosn, et de l’appui incontesté exprimé par un large éventail d’organismes à l’action de la centrale syndicale. Les députés Ghassan Moukheiber et Farid el-Khazen ainsi que des représentants du PSNS, du mouvement Amal, des partis Tadamone, du PSP, du Baas, des Forces libanaises de Fouad Malek, du Tachnag, du Hezbollah, de l’Association des projets islamiques et des syndicats des rédacteurs, des propriétaires des écoles académiques, des employés de la Banque du Liban, des employés des banques, des enseignants, des changeurs ont pris part à la réunion, placée sous le signe de la solidarité nationale. Prenant la parole, M. Ghosn a assuré que le mouvement de protestation se poursuivra contre la politique fiscale du gouvernement et notamment contre la hausse du prix de l’essence. La CGTL, rappelle-t-on, s’était opposée à la barre des 23 000 livres fixée par le gouvernement pour les 20 litres d’essence. Elle souhaite la ramener à 15 000 livres. M. Ghosn a appelé tous les organismes de la société civile à « prendre part au mouvement organisé contre la politique d’appauvrissement du peuple, qui consiste à remplir les caisses de l’État en puisant dans les poches des pauvres ». Il a invité l’État à adopter le principe de l’impôt progressif sur le revenu, avant d’annoncer qu’un sit-in sera organisé à partir de 10h, place du Musée, près du siège du Conseil des ministres, et que d’autres sont également prévus dans les mohafazats et les cazas, devant les sérails et les bureaux gouvernementaux. Prenant à son tour la parole, M. Moukheiber a invité les syndicats à mettre en place un plan d’action et à s’attaquer aux détails en ce qui concerne le prix de l’essence, le développement des transports en commun et l’amendement de la politique fiscale. De son côté, M. Khazen a indiqué que le problème qui se pose n’est pas seulement celui du prix de l’essence, mais de l’ensemble de la politique économique des gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis dix ans. Le parlementaire a ensuite fait valoir qu’il n’épargnera aucun effort pour empêcher le gouvernement d’adopter « des décisions sauvages, à même d’accabler les couches les plus défavorisées de la population ». Le représentant de l’Ordre des journalistes, Antoine Chidiac, a mis l’accent sur la coopération avec la CGTL, soulignant que la coordination sera « entière » entre les rédacteurs et les travailleurs. Tour à tour, les représentants des partis et des syndicats présents ont exprimé leur appui à la grève. Le délégué d’Amal, Hassan Kabalan, a jugé nécessaire de mener une campagne d’information afin de mobiliser le maximum de personnes et de garantir le succès du mouvement de protestation, alors que le président du syndicat des employés de banque, Georges Hajj, a proposé la formation de commissions qui entreront en contact avec les patrons et les partis, afin que la journée de jeudi soit celle d’une grève nationale. Entre-temps, les chauffeurs de taxi, les enseignants, ainsi que les employés de la CNSS et de l’EDL ont fait savoir qu’ils se conformeront à l’ordre de la grève. À l’invitation du comité de coordination des Ligues des enseignants, des professeurs de l’Université libanaise et des employés du secteur public, une réunion s’est tenue au siège de la Ligue, en présence de la direction de la CGTL, pour examiner les moyens de « faire face à la politique du pouvoir, qui continue de faire assumer aux personnes, à revenus limités, davantage qu’aux détenteurs de capitaux et aux grandes compagnies le poids de la crise économique en tablant sur les taxes indirectes ». Les personnes présentes se sont entendues pour demander au gouvernement de changer de politique et d’adopter un nouveau plan d’action comprenant : une réforme du système fiscal pour privilégier l’impôt progressif sur le revenu et les taxes directes au lieu des taxes indirectes un développement des secteurs productifs et une consolidation des prestations sociales. Elles ont rejeté la hausse du prix de l’essence et annoncé un plan d’« action commune », en signe d’appui à leurs revendications. Les représentants des organismes participant à la réunion ont ainsi appelé à une grève générale jeudi, dans tous les secteurs, sans exception aucune. Ils ont également souligné la nécessité d’une participation massive aux sit-in prévus place du Musée et devant les sérails dans les mohafazats, avant d’inviter les automobilistes à s’arrêter pendant cinq minutes, à midi jeudi, où qu’ils soient sur le territoire libanais, afin de geler la circulation et de protester ainsi contre la hausse du prix de l’essence. Une manifestation est en outre prévue dans l’après-midi. Le rassemblement se tiendra à 17h, place Barbir. Les protestataires entendent marcher jusqu’au Sérail. Une réunion de coordination avec la CGTL est prévue mercredi dans l’après-midi. Le conseil exécutif du syndicat des enseignants a convoqué les enseignants à une assemblée générale, qui se tiendra aujourd’hui à 16h, pour entériner la décision d’arrêter le travail jeudi. La Fédération des chauffeurs de taxi, qui s’est réunie hier sous la présidence de M. Abdel Amir Najdé, a pour sa part insisté pour que le prix de l’essence soit fixé à 15 000 livres. Elle a aussi invité tous les chauffeurs à rouler de nouveau au mazout à partir du 1er juillet, au cas où le gouvernement ne tiendrait pas compte de cette revendication et n’importerait pas du mazout vert.
Une grève générale, une manifestation, un gel de la circulation pendant cinq minutes et des sit-in partout au Liban sont au programme du mouvement de protestation qui sera organisé jeudi par la Confédération générale des travailleurs du Liban en signe de protestation contre la hausse du prix de l’essence et la politique fiscale du gouvernement. Il semble toutefois que la...