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Participation relativement faible dans les deux localités À Hasbaya et Marjeyoun, des désaccords au sein des familles (Photo)

Des batailles serrées, bien que familiales dans la majorité des villages, caractérisées par une forte volonté de panachage. Le paysage électoral à Hasbaya et Marjeyoun était en quelque sorte semblable à celui observé dans de nombreux villages des autres mohafazats, à une différence près : les habitants de l’ex-bande frontalière exerçaient pour la première fois leur droit au vote, la majorité de la population considérant les élections de 2001 comme « spontanées » et peu préparées. Initiés il y a plusieurs mois, les efforts de conciliation ont échoué à la dernière minute (vendredi soir) à Hasbaya du fait d’un désaccord sur les représentants chrétiens. Finalement, ce sont trois listes qui se sont affrontées pour les quinze sièges du conseil municipal, dans ce village qui compte quelque 7 000 électeurs. La première, présidée par Amine Chams, est soutenue par le Parti socialiste progressiste (PSP). Bien que le parti ait déclaré qu’il se retirait de la bataille, sa machine électorale, qui s’est déployée dans les rues du village et les bureaux de vote, était on ne peut plus impressionnante. La deuxième liste, conduite par Kamel Abou Ghaida, est appuyée par les yazbakis et le Parti syrien national social (PSNS), tandis que la troisième liste est composée de six candidats libres. Alors que la bataille s’annonce chaude entre les différents partis politiques en lice, avec des listes trafiquées qui circulaient dans les mains, seuls près de 25 % des électeurs ont tenu à exercer leur droit de vote. Le représentant du PSNS à Hasbaya, Samir Khafaja, explique qu’il s’agit en effet d’une bataille sévère, puisque « le parti politique qui a déclaré son retrait de la consultation a en fait eu recours à une autre stratégie axée sur la propagande », notant que les promoteurs de l’entente visaient le « partage des parts ». Le député de la région, Anouar el-Khalil, a pour sa part invité les habitants à élire leurs représentants au conseil municipal selon leurs compétences. Chose impossible, selon Nabil Amacha, candidat sur la liste conduite par Amine Chams, qui considère que la société est dominée par la mentalité tribale. La course à la présidence À Marjeyoun, c’est une bataille pour la présidence du conseil municipal qui a été menée hier dans les bureaux de vote. Une entente n’a pas pu être établie « parce qu’aucun des candidats n’a accepté de céder la place », explique M. Sami Dakrouni, président de la ligue de la famille Haidar et candidat sur la liste baptisée « Marjeyoun l’avenir », conduite par Hikmat Farha. Cette famille qui compte près de 460 voix fera pencher en fin de journée la balance vers l’une ou l’autre des deux listes principales en lice, dans la mesure où elle appuie un candidat au sein de chacune d’entre elles : Sami Dakrouni de « Marjeyoun l’avenir » et Izzat Assi de « Jdeidet el-ghad ». Les chances de la troisième liste, « Le rassemblement indépendant de Marjeyoun », semblent minimes. Dans ce village de l’ancienne bande frontalière, le panachage a été pratiqué en force, puisque les membres d’une même famille sont en désaccord et se confrontent dans la course à la présidence du conseil. Seuls 2 000 électeurs des 6 500 inscrits sur les listes sont attendus aux urnes, la majorité des habitants du village ayant émigré ou vivant à Beyrouth et totalement indifférents à l’événement. Quatre blocs électoraux La situation à Qleïa est spéciale. Dans ce village qui compte plus de 5 000 électeurs, uniquement 3 500 d’entre eux ont le droit de voter : 500 condamnés pour collaboration avec Israël durant l’occupation et les 1 000 autres étant toujours en Israël. Uniquement 1 817 d’entre eux ont reçu leur carte électorale, la majorité étant des femmes. « En apparence, la bataille revêt un caractère familial, mais en réalité, elle est politique, explique M. Tarek Daher. Notre village souffre du désintérêt de l’État tant avant qu’après la libération et de la mainmise de certains partis influents. » Les membres du conseil sortant, solidaires en 2001, se trouvent aujourd’hui face à face au sein de deux listes opposées, toutes deux soutenues par M. Assaad Hardane et non par son parti, le PSNS. Une troisième liste affronte les deux premières sous le slogan « du développement et du changement ». M. Daher, qui penche pour cette dernière liste, explique que le futur conseil municipal sera formé des candidats des trois parties en lice. « Il existe à Qleïa quatre blocs électoraux, note-t-il. Trois d’entre eux voteront à égalité pour les trois listes. C’est le quatrième bloc, qui ne s’est engagé envers aucune d’entre elles, qui aura le dernier mot. » Nada MERHI
Des batailles serrées, bien que familiales dans la majorité des villages, caractérisées par une forte volonté de panachage. Le paysage électoral à Hasbaya et Marjeyoun était en quelque sorte semblable à celui observé dans de nombreux villages des autres mohafazats, à une différence près : les habitants de l’ex-bande frontalière exerçaient pour la première fois leur...